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Devant la gendarmerie du camp I : Il convoque son beau père pour un problème foncier

Un expatrié malien de retour au bercail a trainé le père de son épouse devant la Brigade de recherches de la gendarmerie du camp I. Le gendre qui envoyait  mensuellement de l’argent à son beau père pour lui acheter un lopin à usage d’habitation, croyait avoir dépassé de 300.000 F CFA, le montant global exigé, y compris les frais d’acquisition du titre foncier. Mais pour le beau père au contraire, il doit encore un reliquat de 800.000FCFA. Les deux protagonistes ont pour unique témoin, la même dame, à la fois fille pour l’un et épouse pour l’autre. Suite  au dialogue de sourds entre les deux hommes, la gendarmerie fut saisie pour les départager.

construction batiment maison affaires litige fonciere terrainsJeudi, en début de matinée, Bouillagui Sissoko, un expatrié malien de France a regagné le bercail au terme d’un séjour d’une dizaine  d’années. Pendant toute la durée de son exode, il a gardé de solides relations avec Sidiki  Diagouraga, le père de son épouse, agent immobilier, domicilié à Boulkassoumbougou en Commune I du district de Bamako. L’apport de ce dernier, ancien expatrié, rapporte t-on a été déterminant pour l’entrée de Bouillagui en France. C’est encore lui qui a conseillé à son beau fils de penser à réaliser quelque chose  au pays dès que ses conditions le lui permettront.

Le gendre a pris bonne note de ses conseils. A chaque mois, quand il envoie les frais d’entretien de son épouse Daffa  Diagouraga et de ses enfants, il y joint, à ses dires, un minimum de 150.000FCFA pour  l’achat d’un lot à usage d’habitation. Son épouse en est régulièrement informée par téléphone, laquelle notait tout. Cet exercice, selon les décomptes du beau fils, a duré au moins trois ans. Bouillagui avait demandé à son beau père de transformer en titre définitif, les papiers du terrain qu’il lui a acheté à Kalaban coro Tièbani, à 1.250.000FCFA. Il y a mis les frais exigés.

De ce fait, quand il refoulait le sol du pays natal en cette fin avril, Bouillagui avait l’intention de lancer lui-même les travaux de sa maison. Il avait déjà ses plans en tête. Après une semaine de repos, il se fait accompagner de son épouse et de ses enfants pour aller rendre visite à son beau père et homme de confiance à son domicile à Boulkassoumbougou. Après les salutations d’usage, les deux hommes, du moins les deux partenaires se  retirent à  l’intérieur de la chambre pour faire le point de la situation. L’entrevue  s’éternisait. Soudain, les causeries des femmes assises dans la cour sont interrompues par une dispute, les deux hommes, tous énervés, haussant chacun le ton. Les dames sont restées calme et personne n’a voulu rentrer là-dedans pour comprendre quelque chose. C’est Bouillagui qui est sorti le premier au dehors très remonté : « Escroc, malhonnête » vocifère t-il. Il poursuit : « J’ai pas dit mon dernier mot. Tu auras de mes nouvelles ». Il ordonne à son épouse et à ses enfants de le suivre. Peu après, le beau père Sidiki Diagouraga, tout aussi furieux sort la tête : « Ingrat, inconscient que tu es » peste t-il. Les bons comptes dit-on, font les bons amis. Le lendemain, Bouillagui rendit compte à son épouse et lui demanda si elle avait souvenance de ce qu’il lui disait au téléphone et si elle mentionnait les montants qu’il envoyait à son père.

Celle-ci répond par l’affirmative. Redoutant une  tournure préjudiciable à son foyer, Daffa alla chercher un émissaire pour jouer aux bons offices entre les deux alliés. Rien à faire. Pour Bouillagui, il a payé tous les frais exigés par son beau père et qu’il a même dépassé de 300.000FCFA selon son décompte personnel. Mais pour le vieux Diagouraga, il n’a même pas acquitté, rien que le prix du lot, a fortiori celui du titre foncier car, il lui reste encore 800.000FCFA à verser. Le mardi 12 mai, Bouillagui convoque son beau père à la gendarmerie du camp I. Son témoin, c’est son épouse Daffa. Son beau père Sidiki a répondu présent. Son témoin, c’est sa fille Daffa. Le gendarme en charge du dossier leur explique le rôle difficile qu’ils font  jouer à la dame qui pleurait à vider son corps de toutes les larmes qu’il contient.

L’enquêteur lui dit de tenir le langage de vérité. Elle avait les preuves écrites des versements effectués par son mari car, elle notait tout. Après vérification, il est ressorti que Bouillagui avait épongé le montant  exigé et l’avait même dépassé de 100.000 FCFA et non de 300.000FCFA. Mais le vieux est resté accroché à son décompte, se fiant à sa mémoire. Pour lui, son gendre lui doit encore 800.000FCFA. Or, là où il croyait  n’avoir perçu que 200.000FCFA, dans les papiers que détient sa fille,  l’enquêteur lit 300.000FCFA. Diagouraga séché par les preuves écrites que détient sa fille a traité celle-ci « d’esclave de son mari ».

L’enquêteur leur a donné quarante huit heures pour se comprendre, faute de quoi, il va les renvoyer devant le juge.

 

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