Un procès a été organisé le 11 mai dernier par le tribunal militaire pour juger cinq personnes, dont quatre militaires et un civil, soupçonnées d’avoir participé au vol de 175 armes au centre d’entraînement aux opérations de maintien de la paix de Samoreyah à Kindia.
Les accusés font face à des charges de vol, vente, transfert illicite, recel, complicité, blanchiment de capitaux et financement du terrorisme. Tous les militaires impliqués travaillaient au magasin d’armement du centre d’entraînement.
Au cours du procès, le chef de greffe a révélé des informations inquiétantes provenant des procès-verbaux. Le sous-lieutenant Aboubacar Sidiki Kaba, considéré comme l’accusé principal, a avoué avoir été impliqué dans un trafic d’armes avec un groupe affilié à l’État islamique basé au Mali. Cependant, un des co-accusés, le caporal Lancinet Oularé, nie toute implication dans cette affaire et prétend que le vol d’armes a été ordonné par l’ancien chef d’état-major général des armées, le général Sandiba Koulibaly; c’est ce que lui aurait dit Sidiki Kaba. Selon Oularé, ces armes étaient destinées à neutraliser un groupe à Madina-Oula.
Sur les 175 armes dérobées, seulement 19 ont été récupérées par la gendarmerie de sécurité routière de Kankan. Le reste aurait déjà été transporté vers le Mali, son destinataire final. Face à ces éléments, la défense a demandé un renvoi pour pouvoir prendre connaissance de l’intégralité du dossier. L’affaire a été renvoyée au 16 mai pour la poursuite des débats.
Source: guinee360