Le gouvernement malien a adopté une loi portant dérogation à la loi électorale, annonce le communiqué du conseil des ministres du 10 mai 2023.
Cette mesure en date du 13 mars 2023 sera concrétisée par le remplacement de la carte d’électeur biométrique identifiant l’électeur à l’intérieur du bureau de vote par une « carte nationale d’identité biométrique sécurisée ».
La mise en œuvre de ce processus a « nécessité » la modification des prérogatives de l’Autorité indépendante de gestion des élections. Celle-ci, pour une durée « temporaire » non précisée, n’est plus chargée de la confection, de l’impression et de la remise des cartes d’électeurs biométriques lors des référendums et élections, précise le document.
Selon les autorités maliennes, le déroulement « normal » du référendum constitutionnel du 18 juin prochain requiert des moyens techniques et de contrôle supplémentaires pour l’Autorité susnommée afin de faciliter une bonne gestion des processus référendaires et électoraux.
Néanmoins, le gouvernement malien reconnait « quelques contraintes » qui vont impacter le volume de production et de délivrance des cartes d’électeurs.
Le 5 mai, le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, avait annoncé la convocation du collège électoral le 18 juin 2023 pour se prononcer sur le projet de Constitution. Mais des partis, regroupements politiques et organisations de la société civile signataires de l’Appel du 20 février 2023 pour « sauver le Mali » ont saisi la justice afin d’annuler le référendum « pour excès de pouvoir sur différents motifs tous bien fondés ».
Source: ouestaf