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Scandale du morcellement des parcelles à l’ACI 2000: qui vend (qui achète) les espaces publics ?

Éclaboussant ! Le scandale foncier autour du morcellement des espaces publics à l’ACI 2000 d’Hamdallaye en est un de trop : par une décision controversée, la direction de l’ACI 2000 procède à des morcellements de parcelles ; espaces verts et autres terrains de sports ou écoles publiques, qui sont vendus en catimini. Un scandale foncier de trop qui bénéficie à de grosses complicités politico-administratives pour en couvrir les dessous scabreux et pernicieux. Comme pour braver l’infatigable ministre des Domaines de l’État et des affaires foncières, Me Mohamed Ali Bathily, qui ne cesse d’appeler à l’assainissement du domaine foncier de l’État.

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Au cœur de ce scandale foncier, d’un caractère rocambolesque et pernicieux, il y a de gros soupçons de complicités qui pèsent sur de très grands hauts responsables de l’État, tapis dans le secret de leurs prérogatives, servant, pour des intérêts personnels, sordides et inavoués, de passerelles ou d’assises, toutes aussi usurpées qu’arbitraires, à de telles décisions de morcellement de parcelles, opérées par la direction de l’ACI 2000 d’Hamdallaye. En fait, ce n’est pas pour autant l’ampleur de la spéculation foncière (elle porte sur au moins une vingtaine d’espaces verts), qui inquiète, mais bien plus de niveaux de responsabilités d’État qui existent, dans ce dossier ténébreux, servant de courroie de transmission, à la direction de l’ACI, indépendamment des réserves formulées à l’intérieur, pour s’adonner à de telles pratiques de gestion, pour le moins scandaleuses et décriées.
Concernant ces grosses complicités, indexées dans cette nouvelle sale affaire foncière de l’ACI, qui ont dû couvrir, par leurs poids politico-institutionnel, la direction de l’ACI, laquelle a ordonné la maudite décision sans sourciller, le retour de l’ascenseur, selon des indiscrétions, s’appelle « titres fonciers ». En d’autres termes, pour avoir la libre administration de procéder, comme elle le souhaite, au morcellement et à la vente des équipements collectifs dans l’ACI 2000 d’Hamdallaye, les administrateurs et la direction de l’ACI, selon de sources crédibles, ont dû octroyer (par quels moyens), des titres de propriété, généreusement affectés à qui de droit. Ces grosses complicités dans l’appareil d’État, dont les noms sont régulièrement cités dans le milieu des protestataires, et qui ont autorisé la direction de l’ACI 2000 à agir dans le commerce illicite des équipements collectifs, disposent, chacune d’elles, en ce qui le concerne, de son lot de « titres fonciers » usurpés dans la zone concernée. Des noms de personnalités et des chiffres, correspondants à des titres fonciers gracieusement attribués, au niveau de la zone d’attache des parcelles litigieuses concernées, circulent sous le manteau, depuis que ce nouveau scandale foncier est éclaté.
En tout cas, au niveau des populations riveraines de l’ACI, et même de certains habitants de la zone, c’est désormais la vigilance à toute épreuve. Compte tenu de l’ampleur rocambolesque de ce litige foncier, à grandes ramifications politico-financières, sur fond de corruption de personnalités publiques et politiques à grande échelle, certains riverains et habitants de l’ACI 2000 d’Hamdallaye s’organisent pour dénoncer ce hold-up foncier d’un autre genre pernicieux et qui risquera d’éclabousser pas mal de hauts responsables publics.
C’est ainsi que l’association des riverains de l’ACI 2000 a vu le jour. Son credo ? Alerter les acquéreurs et vendeurs éventuels de ces espaces collectifs sur le caractère illicite et illégal d’une telle opération foncière. Si les défenseurs de ces droits humains, sont ainsi déterminés, à utiliser tous les moyens légaux, pour faire échec à cette nouvelle spoliation foncière, visant à morceler et à vendre les espaces verts à l’ACI, c’est qu’ils perçoivent à sa juste dimension pernicieuse l’implication de certaines hautes personnalités de l’État, lesquelles, par le truchement des titres fonciers usurpés et spoliés, ont « fermé les yeux » sur de telles grossières pratiques foncières à l’ACI 2000 d’Hamdallaye.
Pour ne rien laisser au hasard et pour exprimer leur détermination à faire échec à ce hold-up foncier qui ne dit pas son nom, l’association des riverains de l’ACI a même déjà publié une liste d’une vingtaine de numéros de parcelles, suivies des statuts y afférents, qui est insusceptible de vente. En termes clairs, des numéros de parcelles, répertoriés dans la zone, comme des espaces verts, des écoles publiques, de jardins d’enfants, des terrains de sports, des places publiques, des marchés et des parkings sont déclarés illicites à toute spéculation foncière. Du terrain Danaya Club au terrain près de la Clinique Kabala, à la bande verte (palais de sport-ambassadeur des États-Unis), en passant par la place publique derrière l’hôtel Colombe et le parking (près de la direction de l’ACI-SAEM), plusieurs zones interdites sont littéralement ciblées et pointées, comme telles ; c’est-à-dire interdites de ventes, à cause de leur nature. Les uns et les autres, selon l’avis au public, sont priés, avant toute opération d’achat de parcelles, opérée par la direction de l’ACI 2002, sans préalablement vérifier, auprès des responsables de l’association des riverains de l’ACI, qui veillent sur cette affaire comme le lait sur le feu, la zone d’attache de ladite parcelle.
Il est clair que l’association des riverains du quartier ACI, par sa détermination à faire échec à ce hold-up foncier qui ne dit pas son nom, sont bel et bien dans le sillage de l’infatigable ministre des Domaines de l’État et des affaires foncières, Me Mohamed Ali Bathily, qui explique à longueur de tournées auprès des populations que l’assainissement foncier passe aussi par le réveil citoyen.

PAR Sékouba Samaké

 

Source: info-matin

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