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Modalités d’interventions dans les zones post-conflit: le Mali à la quête d’une stratégie intégrée

Le ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la reconstruction du Nord, Hamadou KONATE, a présidé, lundi, les travaux d’une conférence de haut niveau sur l’approche sensibilité aux conflits et sa pertinence pour le Mali, au Grand hôtel de Bamako. C’était en présence de la coordinatrice humanitaire pour le Mali, Mme Mbaranga GASARABWE, chef du bureau d’OCHA au Mali ; du Chef du service de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France au Mali, David SADOULET, non moins directeur de l’Institut français du Mali, etc. Objectif, élaboré une stratégie intégrée pour la gestion de l’aide humanitaire au Mali.

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Conjointement organisée par le département de la Solidarité et de l’action humanitaire, la coordination des PTF (France MINUSMA), la commission de réhabilitation des zones post-conflits (CRZPC) avec l’appui du pool technique des PTF, cette rencontre a regroupé les représentants d’une dizaine de ministères concernés, les représentants des mouvements signataires de l’Accord, les chefs des organisations de la société civile (FONGIM, FOSC et CNSC), les chefs de missions, les chefs d’e programme et les chefs d’administrations et de finances, etc.
La rencontre a été une occasion pour le département et ses partenaires de renforcer les compétences des acteurs intervenants sur les questions qui rapportent à la façon de conduire les interventions dans une situation de conflit ou de post-conflit qui est la nôtre. Elle fait suite aux recommandations de l’atelier sur les modalités d’intervention et de coordination dans les zones post-conflit organisé à Bamako le mois d’octobre dernier.
Selon les organisateurs de cette rencontre, l’approche de sensibilité au conflit s’inscrit en droite ligne de la déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide, les dix principes pour l’engagement international dans les États fragilisés de l’OCDE et de l’engagement de Busan sur l’efficacité du développement.
À l’ouverture des travaux, le ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la reconstruction du Nord, Hamadou KONATE, a indiqué que l’importance des questions de résolution des problèmes liés à la situation des conflits a conduit le gouvernement à leur accorder un traitement prioritaire pour mieux les cerner et assurer une coordination efficace afin d’apporter des solutions concrètes et appropriées aux problèmes que vivent les populations affectées.
De son côté, la coordinatrice humanitaire pour le Mali, Mme M’Baranga GASARABWE, a souligné que cette conférence de haut niveau suivie de deux jours d’atelier d’approfondissement sur la gestion des programmes sensibles aux conflits est, à n’en pas douter, un sujet aussi bien important pour le gouvernement et ses partenaires, mais aussi pour le système des Nations unies.
Ce processus doit permettre, selon les initiateurs de cette rencontre, de renforcer davantage la participation des communautés dans l’analyse de contexte et prendre en compte les dynamiques locales afin d’assurer une durabilité des actions de développement.
En effet, a-t-elle dit, les défis actuels auxquels le Mali et ses partenaires sont confrontés ne se divisent pas, ils ne se hiérarchisent pas, ils éclatent de plus en plus au niveau local, et devraient donc, être affrontés et surmontés avec le concours des communautés.
Aujourd’hui, a-t-elle expliqué, la sécurité et le développement sont inséparables l’un de l’autre. De ce fait, seule une approche « globale » ou « intégrée » de cette problématique peut garantir une « paix durable » dans le monde, a soutenu Mme Mbaranga GASARABWE.
Afin de maximiser l’impact positif des différents programmes et actions, notamment dans une situation de crise et de tensions, il devient indispensable non seulement d’analyser le contexte et les dynamiques du conflit, mais aussi de comprendre l’interaction entre ce contexte et les activités des programmes d’appui.
Ces deux jours de travaux ont été une occasion pour les participants de dialoguer, d’échanger, d’analyser et de réfléchir pour apporter des solutions adéquates à la problématique de l’intervention et de la gestion des programmes dans les zones en de conflit avec le concours des acteurs externes.
La sensibilité aux conflits s’inscrit dans les débats sur l’efficacité de l’aide, des 10 principes pour l’engagement international dans les États fragiles de l’OCDE et de l’engagement de Busan. Les bailleurs de fonds s’y réfèrent également dans la SCPAP II « La SCAP II découle d’une volonté politique des PTF présents au Mali d’adapter leurs modalités d’aide et les modes opératoires au contexte et aux enjeux actuels, en développant une approche et une démarche novatrice de réponses collectives aux défis de la paix et ceux du développement.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

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