Pour présenter à l’opinion nationale et internationale leur position par rapport aux derniers développements de la situation politique, institutionnelle et sécuritaire au Mali, les amis de Soumana Sacko dit Zou étaient face à la presse, jeudi dernier à leur siège.
Soumana Sacko
Animée par Soumana Tangara, Secrétaire général du parti et Koulougna Edmond Dembelé, Secrétaire politique de la CNAS-FH, la conférence à permis aux amis du Dr Soumana Sako de faire le tour d’horizon des sujets brûlants de l’heure. Ainsi, dans sa déclaration liminaire, Soumana Tangara n’a pas mâché ses mots pour protester contre l’absence de l’armée malienne à Kidal. «Tout en reconnaissant la nécessité d’intensifier les efforts visant à boucler et à sécuriser le financement national et international de la MISMA, la CNAS-Faso Hèrè s’oppose à toute idée de transformation de ladite force en force de maintien de la paix sous l’égide et le contrôle politique et militaire de l’ONU» a déclaré le premier responsable de la CNAS-FH.
Concernant les interprétations visant à présenter le conflit comme une guerre contre une communauté, la CNAS-FH a tenu à éclaircir la situation en ces termes: «la CNAS-Faso Hèrè estime erronée toute approche consistant à lire la crise actuelle comme étant un conflit entre le Nord et le Sud du Mali, ou entre peaux noires et peaux blanches, comme le fait complaisamment une certaine propagande internationale» a souligné Soumana Tangara.
Parlant des scandales qui ébranlent la transition, le parti de Soumana Sako, tout en se déclarant favorable à la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les révélations de la presse, en appelle à la solidarité gouvernementale et à l’observation scrupuleuse des principes sacrosaints de l’attribution des marchés publics. «Ce que nous lisons à travers la presse nous donne beaucoup d’appréhensions. Nous avons des raisons d’être anxieux sur le manque de transparence au niveau des marchés de l’Etat, notamment ceux relatifs à l’achat de véhicules pour l’armée, à l’attribution de la licence du 3ème opérateur de téléphonie mobile ainsi qu’à l’éventuelle compensation injustifiée d’Orange-Mali pour dégâts subis dans le Nord.
Nous demandons au Gouvernement d’observer la plus grande transparence dans l’attribution des marchés publics et à l’Assemblée Nationale d’interpeller le Gouvernement publiquement sur ces marchés et de mettre en place une commission d’enquête parlementaire» précise la CNAS-FH. Selon elle, la nécessaire élimination de la menace terroriste sur la sécurité nationale, régionale et internationale «ne doit en aucun cas se traduire par une remise en selle de groupes rebelles sécessionnistes ou djihadistes sous le prétexte fallacieux qu’il s’agit de groupes de nationalité malienne.»
Les responsables de la CNAS-FH, qui ont renouvelé leur confiance à Soumana Sako pour briguer la magistrature suprême du pays en juillet prochain, n’ont pas manqué, dans le cadre de la relecture de la loi électorale, d’insister sur la suppression du parrainage pour l’élection présidentielle, devenu source de corruption et de chantage. Par ailleurs, ils optent pour l’adoption d’un fichier biométrique qui contribuera à la transparence et à la crédibilité des élections et pour la recomposition de la CENI sur la base des regroupements politiques nés après les évènements du 22 mars 2012. Le parti plaide aussi pour la mise en place d’un système fiable de distribution des cartes d’électeurs numérisées ainsi que pour une procédure transparente de centralisation des résultats.
Yaya Samaké