Les fidèles lecteurs du «Quotidien national» auront été surpris de voir sur sa «Une» l’image d’un certain Soumeylou Boubeye Maïga surplomber celle d’un autre ancien Premier ministre, en l’occurrence Moussa Mara. Les deux anciens chefs du Gouvernement ont fait leurs choux gras, en tant que chefs de parti, d’une visibilité exceptionnelle sur la presse écrite la mieux distribuée de l’espace médiatique malien. Ils l’ont réussi au détour de «regards croisés» sur la situation socio-politique malienne, mais au détriment de tant d’autres chefs de partis sevrés d’une telle opportunité au nom du principe d’Egal Accès aux Médias d’Etat.
Effacé des tribunes publiques et médiatiques depuis son éviction de la Primature, le président de l’Asma en a sans doute plus tiré parti et profit que son homologue de Yelema. Beaucoup plus intrigante l’indifférence d’une certaine composante politique à un épisode qui présente pourtant tous les aspects d’une promotion déguisée. Pour ceux qui ne se rappellent pas les vagues soulevées par des apparitions similaires de SBM sur l’ORTM au plus fort des adversités entre le RPM et l’Adema dont il n’était que le troisième président, il faut se référer aux archives du Comité d’Egal Accès aux Médias d’Etat. Elles conservent les traces de la vigueur avec laquelle un certain Bocari Tréta, secrétaire général de l’actuel parti au pouvoir, s’était opposé à ce qui avait été assimilé à l’époque à un traitement sélectif de la part du DG de l’époque Sidiki Konaté, aujourd’hui son camarade de même parti.
La Rédaction
Source: Journal le Témoin- Mali