La Commission santé de l’Assemblée Nationale (AN) et l’USAID ont initié le mardi dernier, à la Maison des Ainés de Bamako, une journée de plaidoyer de haut niveau, pour mieux circonscrire les problèmes auxquels sont confrontés les Agents de santé communautaire (ASC) du Mali. Cette journée consacrée à la signature d’une toile d’engagement, était présidée par le ministre de la Santé, Pr Samba Ousmane Sow.
Cet engagement de haut niveau envers les communautés oblige à agir urgemment en faveur des Soins essentiels dans la communauté (SEC). Pour sauver plus de vies, les agents de santé communautaire constituent l’une des solutions reconnues au Mali. C’est pourquoi, les acteurs du système de santé que sont les députés, les maires et le département de la santé agissent ensemble pour renforcer les acquis. Ce qui va contribuer à l’atteinte de l’objectif de santé pour tous au niveau communautaire.
C’est en cela que se justifie leur engagement, qui consistera à renforcer le leadership, la gouvernance et la coordination des SEC ; mobiliser davantage les communautés dans tous les aspects de la mise en œuvre des SEC ; développer un financement durable pour assurer la pérennisation du travail des ASC et suivre et évaluer régulièrement la qualité des soins intégrés dans la communauté.
Selon le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le Mali a élaboré et mis en œuvre une politique sanitaire, il y a plus d’une décennie de cela. Ce qui a permis d’enregistrer des progrès significatifs en matière des soins des populations. Ainsi, le pays a été couvert de 1294 Centres de santé communautaires dans lesquels délivrent des prestations plus d’un millier d’agents communautaires. Ceux-ci travaillent au quotidien pour satisfaire à la limite des moyens de ces Centres, les besoins des populations en termes des soins.
Toujours à en croire le Pr Sow, les seuls agents de santé communautaire ne peuvent pas couvrir la forte demande des populations, en ce qui concerne la prestation des soins. Donc, il faut l’accompagnement des politiques et de la société civile, en vue d’alléger leur tâche, combien de fois ardue. Aujourd’hui, au Mali, plus d’un millier de CSCOMS sont servis par ces agents de santé communautaire, avec une couverture de 25% de la population. En 2017, leur apport a permis de prendre en charge 26% de cas diarrhéiques et 5% de cas paludiques etc.
Evoquant l’apport financier des CSOMS, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique dira qu’en 2015, plus de 5 millions ont été versés aux ASACO. Ce qui démontre à suffisance leur contribution dans le développement et le fonctionnement des mairies. C’est pourquoi, selon Samba Ousmane Sow, il faut une gestion rigoureuse autour d’eux, pour permettre aux collectivités de générer plus de recettes, au profit de la population.
Cependant, ces agents de santé communautaire sont confrontés à d’énormes difficultés dans l’exercice de leur profession. Celles-ci, sont souvent soldées par une multiplicité des cas d’abandon, dus à une disparité dans les milieux et surtout le manque de mesures d’incitation.
Notons que la présente journée à également regroupé autour du ministre : le président de la Commission santé de l’Assemblée Nationale, l’honorable Boubacar DiaguinaCissoko, le vice-président de l’Association des Municipalités du Mali (AMM) Yacouba Traoré, l’adjoint au maire de la commune IV Abdallah Yattara et le président du FENASCOM, Yaya Zan Konaré.
Diakalia M. Dembélé
Le 22 Septembre