A l’occasion de la Journée internationale de l’enfant africain, le Parlement des enfants du Mali, en partenariat avec Arcad-Sida, a fait œuvre utile en organisant jeudi 23 juin 2016 une marche pour demander une prise en charge accrue des personnes affectées et infectées par le VIH/Sida. A travers cette action, les enfants du Mali veulent mettre fin à la transmission du fléau.
Stopper la transmission mère-enfant du VIH/Sida, demander plus de traitement des enfants vivant avec le VIH, rendre les ARV plus accessibles et assurer un accompagnement psychosocial : sont les principales doléances du Parlement des enfants du Mali.
Hier, ces doléances ont été remises à Malick Sène, secrétaire exécutif du HCNLS, à l’issue d’une marche qui est partie du monument de l’Obélisque au siège du secrétariat exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida (HCNLS). La marche a enregistré la participation d’une centaine d’enfants venus de toutes les régions du Mali.
La présidente du Parlement des enfants du Mali, Fadimata Sangaré, a expliqué que ce cri de cœur est le ton du soutien de tous les enfants maliens envers leurs frères et sœurs affectés et infectés par le VIH.
Selon elle, il n’est plus admissible que des enfants naissent au Mali avec cette maladie. Pis, ajoutera-t-elle, beaucoup d’entre eux n’ont pas accès aux soins pédiatriques. Après avoir salué les efforts des autorités maliennes dans la lutte contre la maladie, elle a recommandé l’identification des cas d’infections par la facilitation du dépistage précoce du VIH chez les nouveau-nés.
« Les enfants sont l’avenir de l’Afrique. Il est important de ne laisser aucun enfant derrière et d’assurer une égalité des chances entre eux. Nous voulons que tous les enfants maliens aient l’opportunité d’être en bonne santé pour assurer un avenir radieux à notre pays », a-t-elle indiqué.
Le secrétaire exécutif du HCNLS, Malick Sène a salué l’initiative du Parlement des enfants en promettant que ses doléances seront bien transmises au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, président du HCNLS. Il a rappelé certaines avancées notables dans le combat contre le Sida dans au Mali, mais aussi sur le plan international.
« Après 35 ans de lutte contre le Sida, le monde entier a décidé d’éradiquer le fléau dans les 15 années à venir. Nous pouvons réussir ce combat et nous allons le faire. Les moyens sont en train d’être déployés pour cela. Le fléau sera éliminé ».
Sur la disponibilité du traitement ARV pour les personnes infectées, il a souligné que 100 000 réactifs pour faire la jonction pendant les périodes de soudure sont présentement disponibles.
Pour mettre fin à la chaîne de transmission du VIH/Sida, le HCNLS a mis en place un programme national d’information et de sensibilisation. Le programme se concentre plus sur les zones à risque comme les sites d’orpaillage et les zones de conflit.
Sory I. Konaté
Source: lesechos