Dans le cadre du renforcement des capacités des journalistes sur la communication de la santé sexuelle et reproductive dans le contexte Covid-19 dans les communautés à risque au Mali, l’Onasr, en partenariat avec l’OMS, a organisé 5 jours d’atelier, du 15 au 19 août 2022, à Fana.
Les informations indiquent que chaque année, un demi-million de femmes meurent des suites des complications de la grossesse ou de l’accouchement. Selon le rapport de l’Enquête démographique et de la santé au Mali (Edsm), le taux de mortalité maternelle est de 325 pour 100.000 naissances vivantes et celui de la mortalité périnatale 33 sur 1000 naissances.
Pour contribuer à identifier les causes de ces décès afin d’empêcher ces morts évitables, l’Office national de la santé et de la reproduction (ONASR), en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a jugé nécessaire de mettre en place un atelier de 5 jours à Fana pour former les hommes de médias et les membres de la société civile pour une meilleure communication dans le but d’apporter un changement de comportement social dans les communautés.
Selon M. Abdoulaye Cissé, représentant de l’OMS, de nos jours, l’insuffisance de formations qualifiante, le manque de matériels et équipements adéquats, l’insuffisance de ressources humaines qualifiées dans l’exercice du métier de journalisme constituent des facteurs qui affectent le fonctionnement et l’épanouissement du secteur des médias. Surtout que, selon lui, ces causes freinent la communication sur la santé et les droits sexuels et reproductifs.
« C’est aux regards de tous ces défaillisses que l’OMS aux côtés du ministère de la Santé à travers l’Onasr a accepté cet accompagnement afin que les médias jouent le rôle qui est le leur dans la lutte pour la santé sexuelle et reproductive », relate M. Abdoulaye Cissé.
Selon Dr Coulibaly Oumou Sidibé de l’Onasr, avec la planification familiale, ces différentes causes de décès sont évitables à 30% pour le décès maternel et de 20% pour le décès infantile. Aussi, la planification familiale permet de lutter contre les quatre « Trop ».
« Ces quatre trop sont : les grossesses trop nombreuses qui est plus de 6, les grossesses trop rapprochées moins de 2 ans entre les enfants, trop précoces avant 18 ans, et trop tardives, après 40 ans », relate Dr Sidibé.
A en croire les dires de Dr Coulibaly Oumou Sidibé, il revient à chaque citoyen de promouvoir, et de soutenir la santé sexuelle et reproductive à tous les niveaux de la pyramide sanitaire pour atteindre l’Objectif du développement durable (ODD) qui est de réduire le taux de mortalité de 365 à 70 d’ici 2030.
Tioumbè Adeline Tolofoudié
Source: LE PAYS