Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Sans Tabou: soutien à la Transition, cadeau ou fardeau ?

L’UE est prête à mobiliser jusqu’à 100 millions € pour soutenir les priorités de la Transition, en fonction des progrès et des résultats concrets dans certains domaines, telle est l’annonce faite par le Haut Représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et politiques, Josep BORRELL, lors de son entretien avec le Premier ministre Moctar OUANE.

 

Tous les observateurs avisés concluent que le Gouvernement qui a paonné doit tendre la sébile pour réaliser ses prétentions pantagruéliques, dont l’organisation de l’élection référendaire, de l’élection des Conseillers des collectivités, c’est-à-dire des Conseillers communaux, des Conseillers de cercle, des Conseillers régionaux et des Conseillers du District, du Président de la République et des députés à l’Assemblée Nationale. En gros, on est toujours aussi suffisants, mais pas autosuffisants.
L’histoire politique de ces élections pourrait se comparer à une double looping avec vrille retournée.
D’une part, il y a le temps qui n’est pas le meilleur allié des autorités de la Transition. Ce qui les amène à une précipitions dont le corollaire est la violation de la Loi N°2018-014/du 23 avril 2018 portant modification de la Loi N°2016-048/ du 17 octobre 2016. La preuve en est qu’au lieu du mois d’octobre, tel que prévu par la loi, la révision annuelle des listes électorales est fixée aux mois de juin-juillet.
Au lieu d’un mois, du 1er au 31 octobre, conformément à la loi électorale, il n’est prévu que 15 jours pour la révision annuelle des listes électorales (du vendredi 25 juin au samedi 10 juillet 2021). Un boomerang politique qui pourrait revenir au visage de la Transition qui a opté pour le tour de force.
D’autre part, il y a le manque de ressources financières et matérielles.
Pour la logistique, c’est déjà connu, la Transition peut compter sur la MINUSMA pour venir en appoint.
Par contre pour le nerf de la guerre qui se chiffre à plusieurs milliards, il faut mettre aux enchères ses prétentions.
Voilà le visage d’une Transition avec le goût du paradoxe qui s’engage dans un cycle irrationnel. Elle refuse d’activer la clause de revoyure pour un virage programmatique, nonobstant les interpellations de la Mission de bons offices de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, de la Coalition de la Charte d’Engagement Public pour l’Emergence (C.E.P.E.)…
Quant au soutien promis par l’Union européenne à la Transition, s’agit-il d’un cadeau ou d’un fardeau ? Cadeau, certainement pas puisqu’il est assorti d’exigences, telles l’accélération du processus de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ; l’amélioration de la situation sécuritaire pour réduire le flux de personnes déplacées à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. A un autre niveau, on ne rigole pas avec la réorganisation territoriale.
En clair, le pendant du cadeau s’appelle le fardeau que les autorités de la Transition devront supporter. Si ce ne sont que ces exigences…

PAR BERTIN DAKOUO

Source : INFO-MATIN

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance