Après les attaques et pillages des magasins, l’heure aux regrets et aux excuses. Les populations et la mission onusienne ont décidé d’enterrer la hache de guerre et de fumer le calumet de la paix.
Suite aux attaques et pillages dont la Minusma a été victime, ce samedi à Sévaré, des membres du gouvernement ont rencontré la Minusma, ce matin au Ministère des Affaires étrangères. Objectif : présenter au chef de la Minusma les regrets (en d’autres termes : excuses) et la gratitude du Président de la République et du peuple malien, suite aux malheureux événements survenus ce week-end à Sevaré (Mopti). La démarche a été vivement saluée par la Mission de l’ONU qui s’en délecte.
À Sévaré, la cheffe du bureau de la MINUSMA, Fatou Dieng Thiam, a reçu ce lundi le Gouverneur de Région, le général de brigade Abdoulaye Cissé, qui était accompagné des représentants de l’ensemble de sensibilité de la région, notamment de la société civile, et des chefs traditionnels et religieux.
Objectif : exprimer les excuses de la population à la Minusma.
Le Gouverneur de la région de Mopti a rassuré que toutes les dispositions seront désormais prises pour que de tels actes ne se reproduisent plus. Il a, en outre, fait savoir de l’arrivée très prochainement dans la région de plus de 120 éléments du Groupement Mobile de Sécurité (GMS) pour « nous aider à asseoir l’autorité de l’État dans notre région ».
Prenant tour à tour la parole, la Présidente du Conseil régional de la société civile, le Chef du village de Mopti, le Président du Conseil régional de la Jeunesse, la Représentante des femmes militaires, les religieux et le Conseiller au Chef du village de Mopti ont tous présenté des excuses pour les actes dommageables dont la jeunesse de Mopti a été complice.
Mme Fatou Dieng Thiam, cheffe du bureau de la MINUSMA à Mopti, a dit que la Munisma apprécie à sa juste valeur l’initiative et accepte les excuses de la population. Fatou Dieng Thiam a saisi cette opportunité pour rappeler à la délégation le mandat de la Mission onusienne au Mali.
Il faut rappelle qu’après rencontre de la société civile avec le gouverneur au cours de laquelle les femmes des camps et les chefs de villages et quartiers sans oublier les représentants du HCIM, les femmes ont demandé ce matin pardon à la MINUSMA, d’importantes décisions ont été prises.
Lors de cette rencontre, il a été décidé par exemple que toute personne détenant les objets volés peut les ramener sans risque de représailles à la police, chez les chefs de quartier ou chef de village ou à la mairie dans 3 jours. Passé ce délai, s’ils se font attraper, ils répondront de leur sort.
Les pillages du 12 octobre ont coûté près de 600 millions de francs à la MINUSMA.