Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Sans Tabou: passage piéton de Sogoniko, la prime du la laxisme

Il a fallu que les usagers de la circulation réagissent sur les réseaux sociaux et que la presse relaye quotidiennement le problème pour que les responsables en charge des questions de route et de sécurité routière, notamment le directeur adjoint des routes, le directeur général de l’Agence nationale de sécurité routière (ANASER), la directrice régionale des routes, Mme SANGARE Kadidiatou DIARRA, partent finalement constater l’état de dégradation du passage piéton au niveau de la gare routière de Sogoniko.

gare routiere sogoniko circulation ville bamako vehicule

Leur constat est que la dégradation est réelle, mais « pas inquiétante, car elle ne concerne qu’un élément de l’ouvrage ». En fait techniquement, c’est l’une des 6 poutres de la passerelle qui a été endommagée après avoir été violemment percutée, à plusieurs reprises par des camions hors gabarit, indiquent-ils.
« Nous avons identifié les auteurs des dégâts qui sont prêts à collaborer et l’entreprise a évalué les travaux qui vont débuter très rapidement », nous a confié le directeur national adjoint des routes pour qui, la réparation va aussi permettre de rehausser la passerelle de ses 5 mètres actuels à 6 mètres.
« Nous invitons les transporteurs à éviter la surcharge et à respecter la limite de gabarit indiquée sur les passerelles ».
« Nous avons pris les dispositions pour suspendre l’utilisation de l’ouvrage. C’est vraiment un désagrément pour les piétons », regrette le DG de l’ANASER qui a fait savoir que le flot des passants sera détourné vers les passages piétons proches avec l’aide des policiers pour sécuriser l’opération.
En dépit de ces mesures qui sont rassurantes pour les usagers, la dégradation de cet ouvrage met l’accent une fois de plus sur le laxisme de nos pouvoirs publics et source de nombreuses questions : comment comprendre qu’un ouvrage qui a été réparé, il y a seulement 3 à 4 ans puisse se retrouver à ce niveau ? Comment des gros porteurs, avec une hauteur dépassant 5 mètres, puissent traverser des milliers de localités et de postes de sécurité pour venir heurter à chaque fois ces passerelles ? D’où viennent ces gros porteurs ? Ont-ils dépassé combien d’agents de sécurité ?
En tout cas, une chose est sûre, même si l’on amène la hauteur de ces passerelles à 10 mètres, si des mesures draconiennes (réparation immédiate aux frais exclusifs de l’auteur) ; ne sont pas prises, on continuera toujours à assister à l’agression de ces ouvrages qui sécurise aussi une autre catégorie d’usagers non moins importante : les piétons. Car généralement les frais de réparation des ouvrages endommagés sont supportés par l’État et les victimes, les usagers.
En tout état de cause, avant la réparation de cet ouvrage, refait après avoir été percuté par un gros porteur en 2010, qui comporte aujourd’hui de nombreuses fissures qui le feront certainement tomber un jour s’il n’est pas réparé à temps. En effet, l’état de l’ouvrage décrié depuis quelques jours par des usagers ne rassure personne actuellement. Ce passage principal a été abandonné, depuis un certain temps, par plusieurs personnes. La raison est toute simple : éviter d’être un jour victimes au cas où l’infrastructure venait à céder.
On ne cessera jamais d’interpeller les autorités nationales sur leur rôle de défense et de protection des citoyens. Mieux, comme dirait l’autre, gouverner c’est prévoir ; alors, il ne faut pas attendre que l’ouvrage s’écroule pour qu’on songe à apporter assistance aux victimes.

Par Sékou CAMARA

 

Source: info-matin

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance