Pour mettre fin au martyr de la population de Diéma d’accéder à l’électricité, le gouvernement du Mali a financé, la réalisation d’une centrale hybride dans cette ville d’une capacité de 1,3MW. Selon le Préfet de Diéma, Baréma DIALLO, les travaux sont entièrement finis et il ne reste que sa réception qui n’est qu’une question de programmation, a-t-il estimé.

La décision de doter des localités du pays de centrale solaire et hybride pour l’électrification des villes est une volonté politique des autorités pour aller vers une véritable révolution solaire dans le pays. Après, Nara, Ansongo, Ouélessebougou, c’est autour de la ville de Diéma d’avoir sa centrale hybride consécutive à plusieurs années passées dans l’obscurité avec le départ de l’AMADER, en 2011.
«A Diéma, avoir de l’électricité est un luxe», rapportent des habitants de la ville qui indiquent que seules quelques familles ont le moyen de s’offrir ce luxe soit avec des panneaux solaires ou avec de groupe électrogène.
Et, pendant la nuit, la ville tombe dans un noir total et chacun en fonction de ses moyens se débrouille pour avoir de la lumière, a-t-on constaté.
Sur le sujet, le Préfet du cercle de Diéma a rappelé que c’était à partir des installations de l’AMADER que la ville de Diéma était ravitaillée en électricité.
Selon M DIALO, le départ de l’entreprisse à cause de nombreux problèmes ont affaibli sa capacité à approvisionner les populations. Et, pendant longtemps le problème a fait couler beaucoup d’encres et de salives, a rappelé le Préfet. A son avis, pour y résoudre, le gouvernement malien a décidé de la construction d’une centrale hybride en vue de satisfaire les besoins tant exprimés par la population de Diéma d’avoir de l’électricité chez elle.
«La population de Diéma a tout le temps interpellé les autorités sur le projet de l’électrification de la ville. C’est une demande exprimée par la population que le gouvernement a pris à bras le corps par la construction d’une centrale hybride. Centrale hybride parce qu’elle fonctionne a la fois avec du soleil et du thermique», a soutenu le Chef de l’exécutif de Diéma.
Aussi, a-t-il savoir, cette centrale, qui consiste l’espoir pour Diéma d’avoir de l’électricité, a une capacité de 1,3MW susceptible de satisfaire ses besoins d’électrification.
S’agissant de l’exécution du chantier, il a confirmé que les travaux sont entièrement effectués par l’entreprise ZED-SA, dont l’inauguration, tant attendue, n’est qu’une question de programmation. Dans les jours à venir, a-t-il dit, le joyau sera inauguré.
Par ailleurs, il a salué et félicité les autorités du pays pour ce projet qui va contribuer à améliorer les conditions de travail de l’administration, de vie de la population et sera également une opportunité, a-t-il ajouté, de booster les petites activités commerciales à Diéma.
« Dans tous les cas, cette centrale hybride ne peut qu’accélérer le développement de Diéma surtout que la ville est une zone de carrefour avec la Mauritanie et le Sénégal. Il y a beaucoup de possibilités sur le plan économique que les populations en pourront tirer profit avec l’arrivée de ce programme», a martelé le Préfet du cercle de Diéma.
En attendant l’inauguration de ce joyau, les populations de Diéma savourent déjà la joie d’avoir de l’électricité après 5 années passées dans l’obscurité.
En effet, elles estiment, tout comme le Préfet, que le projet va contribuer à l’essor de certains secteurs prioritaires de développement local.
Pour Gaoussou KASSAMBARA, habitant de Diéma, l’électricité a toujours sa place dans le développement d’une localité. Il a déploré que par manque de courant, il n’y a presque rien à Diéma..
«Dans un Chef-lieu de cercle, il est inadmissible qu’il n’y a pas de Cybercafé à Diéma. L’administration fonctionne péniblement avec l’absence d’électricité pour imprimer et même envoyer un document administratif. Les petites et moyennes entreprises n’arrivent pas à se développer aussi à cause de ce problème d’électricité », a dénoncé M. KASSAMBARA.
De son côté, Aminata DOUMBIA pense que l’électrification de la ville va participer à la lutte contre la cherté de la vie et à la lutte contre l’insécurité.
«A un moment donné de la saison chaude, il faut débourser 400 FCFA pour avoir un sachet d’eau de glace à cause du problème d’électricité. Pour la même raison, les cas de banditisme, de vol sont récurrents à Diéma», a-t-elle conclu.

Par Sikou BAH

Source: info-matin