Nous sommes le Jeudi 30 septembre 2021. A Paris l’heure est grave. En tout cas, officiellement. Le Premier des Français, le président Emmanuel Macron a opté en réveillant ce matin ce croquer du berbère au petit et diner avec des têtes de nègres. Caprices du prince du château, privilège de chef ? Pauvres de nous… victimes collatéraux de soixante ans de politiques hasardeuses de hexagone de récolter les pots cassés et d’être de bons nègres ! Pour combien de temps !
Pour avoir rappelé à sa Seigneurie macroniènne qu’on en a marre d’être dominés après soixante ans d’indépendance de notre pays : nous reçûmes la verte colère de l’Élysée qui nous traite de nègre indécent, impétueux, irrévérencieux et ingrat. Le Roi de France, le Seigneur Macron abhorre que le nègre se révolte et oublie sa condition de sujétion. Et au grand Seigneur de demander la CEDEAO et l’ordonner de nous prescrire de tenir parole en organisant nos consultations électorales le 27 février prochain.
Qu’est-ce qu’il attendrait d’un peuple guidé par « un enfant issu de deux coups d’Etat » ? Rien, rien de rien ! Et ce jeune homme roi quadra nous met au défi de libérer par nous-même Kidal qu’il a miné 8 ans durant et l’ensemble du nord, et l’ensemble du Mali un et indivisible. Et « sous-hommes » ces Maliens qui n’ont pas les moyens et l’audace de leur fierté… ?
Ça c’était hier. Avant qu’ils ne sachent qu’il existait des hommes qui donnent des cauchemars à des nos «maitres» et qui au-delà des frontières se sont ligués sous la bannière de Wagner. ‘’ A ten poron yé, a ten poron-para poron yé, a ma na tomo a di ma a na tilla i la !’’
Souverainement, nous avons pactisé avec le «diable», au leur Larousse, avec l’objectif de nous aider à sortir de la tutelle de la violence et du parjure. Oui, nous avons fait de violence et, ce en dépit de 15 milles soldats étrangers sur notre sol.
Et pourquoi ? Pour combattre 3000 hommes, déterminés. Et la France a mobilisé, aime-t-elle à claironner sur notre demande, 5000 hommes qui ne font pas partie des 15 000 hommes des différentes opérations onusiennes, européennes, africaines… Et pour quel résultat : 8 ans après pour reprendre Choguel mot-à-mot, nos populations sont exaspérées aujourd’hui devant les tueries de masse, les villages rasés de la carte et d’innocents civils fauchés, dont des femmes et des nourrissons souvent brulés vifs.
8 ans après notre peuple a le net sentiment que la mission assignée à ceux que nous avons appelés à notre secours a changé en cours de route, et notamment depuis juin 2015, suite à la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, alors même que les défis qui ont justifié son déploiement sont restés constants.
Qu’est-ce qui s’est passé aujourd’hui ? Pour faire du Choguelisme, contrairement aux attentes du peuple malien, l’environnement notoirement terroriste dans lequel les forces françaises et internationales ont été déployées dans notre pays en 2013 s’est dégradé continuellement. Au cours des 8 dernières années, il s’est même métastasé, car les Groupes armés terroristes qui ont envahi près des deux tiers de notre territoire national en 2012 ont été dispersés sans jamais être anéantis. Ils se sont reconstitués et se sont renforcés.
8 ans après les sauveurs qui sont devenus nos bourreaux annoncent subitement leur retrait pardon leur transformation en Coalition internationale dont tous les contours ne sont pas encore connus, en tout cas pas connus de notre pays, le Mali souverain. Donc il suffit de vous appeler pour faire ce que vous voulez chez nous et sans nous informer.
Que le président Macron souffre que le Mali a demandé de l’aide, mais la trahison, pas la colonisation, pas la tutelle de France. Nous ne sommes pas en 1960. Il vaut mieux qu’au-dedans et en dehors des Pyrénées, cela se sache.
La Rédaction
Source : Info-Matin