Plus ça change plus c’est pareil à Kidal. Ni l’entrée fracassante de la CMA dans le Gouvernement ni changement lié à la présence du Mouvement signataire n’a eu d’impact sur la politique provocatrice de spoliation et de confiscation de la souveraineté de notre pays de la part de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). En prenant vendredi dernier la tête de la CMA, Brahim Ould SIDATT confirme bien que la CMA reste la CMA, et qu’elle se considère comme un acteur souverain, non soumis à l’autorité de la République, mais un partenaire d’égal à égal avec le Mali souverain.
Pour le patriotisme à fleur de peu du Malien, ça c’est une insulte, un affront que la Transition se devrait toute affaire cessante de laver pour restaurer la dignité et l’honneur de la patrie malienne. Pour l’unilatéralisme qui s’exprime avec violence sur les réseaux, la création d’une ‘’zone de défense et de sécurité relavant de l’état-major de la CMA dans le but de mieux contribuer à la sécurité des personnes et des biens en partenariat avec les forces nationales et internationales’’ ne peut être qu’un pas supplémentaire vers la partition du pays.
Face à l’honneur bafoué de la nation, point de place à la cogitation et à l’opinion contraire.
Est-ce qu’oser commenter la décision de Brahim Ould SIDATT est comme une avancée importante du processus de paix ? Ou tenter d’expliquer que cette décision inscrit au contraire la CMA dans une démarche républicaine ? Qu’en invoquant le partenariat à la place du fait de prince, la CMA n’est pas sortie de son rôle de Mouvement signataire de l’Accord et de son rôle de Malien soucieux de défense et de la protection d’autres Maliens ?
Que nenni ! Que nenni ! Tous ceux qui tentent de nuancer le propos ou mettre la ‘’décision’’ de la CMA dans son contexte multilatéral sont vite lynchés et brûlés sur le bûcher de la traîtrise.
PAR BERTIN DAKOUO
Source : INFO-MATIN