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Sans Tabou: la CAFO, le contre-exemple

S’il existe actuellement un obstacle dans le processus de paix et de réconciliation au Mali, c’est bien les femmes, qui malgré, la volonté exprimée et manifeste des autorités et des partenaires de les associer audit processus. Et pour cause, la CAFO, la plus grande organisation faitière des femmes du Mali voire de la sous-région est plus que jamais divisée, depuis plus de trois ans.

Une guerre de clan a mis en lambeau la plus grande organisation faitière des femmes de notre pays qui n’est plus que l’ombre d’elle-même, depuis quelques années. Cette division de la CAFO pour des questions d’intérêts égoïstes constitue une grosse perte pour notre pays qui traverse une crise politico-sécuritaire où les femmes sont incontournables pour le retour de la paix et la réconciliation nationale. Elles sont sollicitées de partout, à la MINUSMA, par le Triumvirat pour le dialogue national inclusif, dans les structures et organisations travaillantes pour la paix, mais les femmes sont presque absentes. Mais hélas, elles se livrent à des guerres judiciaires, cabales médiatiques et autres coups bas.
La preuve, il y a une année, un groupe de femmes, avec à sa tête Mme DEMBELE Oulematou SOW s’est présentée à l’opinion nationale comme la nouvelle patronne de ce groupement de femmes. C’était le 30 décembre 2017, au Mémorial Modibo KEITA, à Bamako, à l’issue d’une assemblée générale. Selon elle, un nouveau Bureau Exécutif national (BEN /CAFO) a été mis en place. « Le présent bureau est présidé par moi-même et l’AG à l’issue de laquelle il a été mis en place a vu la participation de plus 300 femmes, venues de toutes les régions, cercles du Mali et des communes du district de Bamako », a déclaré celle qui se proclame comme la présidente nationale de la CAFO au cours d’un point de presse. Comme pour enfoncer le clou, Mme DEMBELE met en garde l’autre tendance qui avait aussi mis en place son bureau dit exécutif, ce vendredi 23 août 2019.
« Des individus mal intentionnés ne sauraient en faire leur propre patrimoine », a-t-elle dit avant de reconnaitre que la CAFO est un espace, une chance pour les femmes du Mali.
Quant à la tendance Oumou CAFO, qui revendique la légalité et la légitimité, elle a, elle aussi, organisé, ce 23 août 2019, ‘’une assemblée générale extraordinaire, dans les locaux du Jardin d’enfants ‘’Les petits princes’’ sis à Kalaban-Coura. À l’issue de la rencontre, un bureau a été mis en place. Il est dirigé par Mme Barry Aminata Touré. Plébiscitée par des femmes ‘’venues du district de Bamako, des communes environnantes, et de toutes les régions du Mali’’, Mme Barry Aminata Touré dira : « Il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire pour les femmes du Mali de se donner la main pour le développement du pays et relever les défis actuels. La Cafo c’est pour toutes les femmes, et les portes sont ouvertes à toutes nos sœurs même celles qui ne sont pas là ».
Ce prêche suffira-t-il pour rassembler des leaders féminins, dont la plaie de la divergence est béante et très profonde ?
Cette situation, qui est considérée comme une guerre d’intérêts personnels, est devenue un véritable handicap pour la participation des femmes dans le processus de la paix et de la réconciliation. Ainsi, cette association faitière, qui regroupait en son sein plus de 2500 associations féminines, est devenue un contre-exemple, depuis que ses leaders ont commencé à se livrer à des guerres de clan.

PAR CHRISTELLE KONE

Source: info-matin

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