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Sans Tabou: Issa Kaou DJIM peut-il pousser GOITA à la faute ?

Se positionnant comme le plus fervent défenseur de la Transition, Issa Kaou DJIM a mis à cet effet en place une organisation politique pour une transition réussie. Sauf que ses déclarations et sorties ne sont pas de nature à conduire à un apaisement. Ainsi, en appelant Assimi GOITA à se présenter comme candidat à la prochaine présidentielle, il invite ce dernier à la violation de la Charte de la Transition. Toute chose qui ne concourt pas à une Transition réussie et apaisée. Alors Issa Kaou DJIM rame-t-il contre ses objectifs ?

 

Depuis quelques jours, Issa Kaou DJIM qui a lancé son mouvement politique dénommé Appel Citoyen pour la Réussite de la Transition (ARCT) en vue de défendre bec et ongles la Transition a tourné le dos à la CMAS et à son vénéré, imam Mahmoud DICKO. Pardon son ancien vénéré puisqu’il n’a désormais d’yeux que pour le vice-président de la transition, Assimi GOITA, qu’il qualifie de ‘’Grand patriote’’. Maintenant, il a troqué contre son autorité morale une autorité militaire.
Pour son soutien démesuré au vice-président de la Transition, Issa Kaou DJIM ne cesse de soutenir la candidature de ce dernier à la prochaine élection présidentielle. La dernière en date était le samedi dernier au Centre international de conférence de Bamako lors de la journée de son organisation en faveur la promotion de la femme. L’événement s’inscrivait dans le cadre de la commémoration du 8 mars. Encore ce jour, haut et fort, il clame la candidature de GOITA. « Je vais vous dire quelque chose, mais ce n’est pas un secret. Assimi GOITA sera notre candidat et il gagnera les élections », a déclaré M. DJIM devant les militants de son regroupement. Et interrogé par nos confrères de RFI, il affirme que « ce n’est pas un ballon d’essai. C’est une conviction».
Pour autant, cette conviction n’était pas partagée par l’ensemble des responsables de l’ARCT. Certains ont ainsi décidé de démissionner. Pour eux, il s’agissait de soutenir la Transition et non de soutenir la candidature d’une personne à la présidentielle.
Cette déclaration n’est pas de nature à préparer le terrain à une transition réussie, parce qu’elle viole la Charte de la Transition. En effet, ce document en son article 9 est très clair : « le Président et le Vice-président de la Transition ne sont pas éligibles aux élections présidentielle et législatives qui seront organisées pour marquer la fin de la Transition. La présente disposition n’est pas susceptible de révision ».
Celui qui se soucie d’une Transition apaisée devrait-il inscrire ses actions dans la violation des textes ? Une chose est sûre le coordinateur général contesté de la CMAS veut pousser le vice-président à la faute en l’invitant à se déclarer candidat même si cela n’est pas pour le moment à l’ordre du jour chez le principal concerné, selon des sources. Et de son côté, l’intéressé lui-même n’a pas encore réagi. Dans tous les cas, aucune malice ne doit pousser Assimi GOITA a trahir son serment après avoir juré de respecter fidèlement la Charte de la Transition. Parce que celui qui n’a pas de respect pour ses engagements ne mérite qu’on lui fasse confiance. Au-delà de la barrière posée par la Charte de la Transition, la loi en vigueur dans notre pays ne permet pas la candidature d’un militaire au poste de président de la République dans les conditions où se trouve le Colonel Assimi GOITA.

Par Sikou BAH

Source : INFO-MATIN

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