Après des actions désespérées pour faire mal au Mali, le président Emmanuel Macron a demandé aux diplomates de riposter face aux attaques virales que subit la France sur les réseaux sociaux, notamment en Afrique. Il leur a demandé de s’appuyer sur les médias français notamment France Média Monde (RFI et France 24) pour mener la riposte. Jusqu’où ira l’ancienne puissance coloniale dans sa volonté de vouloir maintenir le Mali sous le joug de la domination ?
Décidément, la brouille entre Bamako et Paris est loin de connaître son épilogue. L’ancien partenaire n’arrive pas à digérer son ‘’abandon en plein vol’’ au profit d’autres partenaires plus crédibles et sincères. Elle est tout simplement sortie par la petite porte après des décennies de collaborations jugées insatisfaisantes. Pour cela, tous les coups lui semblent bons pour se venger et laver l’affront.
Depuis un moment maintenant, la France est en train de perdre, un peu partout en Afrique francophone, la bataille de l’opinion publique. Dans notre pays, le partenariat avec ce pays est relégué au second plan par les autorités de la transition. Ce changement est mal perçu par l’ancienne puissance coloniale qui ne lésine pas sur les moyens pour ternir l’image du Mali. Tout récemment, c’est le Président de la République française qui est monté au créneau devant les ambassadeurs français pour demander une propagande plus agressive contre ‘’notre pays et ses alliés’’.
Le président Emmanuel Macron a demandé aux diplomates de riposter face aux attaques virales que subit la France sur les réseaux sociaux, notamment en Afrique. Il a ordonné aux diplomates d’être «plus réactifs» sur les réseaux sociaux pour mieux riposter aux attaques que subit la France en direction des opinions publiques, notamment en Afrique.
«Notre pays est souvent attaqué et il est attaqué dans les opinions publiques, par les réseaux sociaux et des manipulations», a-t-il déclaré.
À travers cette déclaration, le président français donne carte blanche aux médias de propagande française à l’image de RFI et France 24 avaient déjà notre pays dans leur collimateur.
Dans une récente publication, Jeune Afrique titrait : ‘’ comment Wagner compte faire main basse sur des mines d’or au Mali’’. Cet hebdomadaire tente de faire croire qu’en échange du déploiement de ses mercenaires sur le terrain, la société militaire privée russe demande trois gisements situés dans le sud du pays. Ils sont pourtant exploités par des entreprises canadiennes et australiennes’’.
Par ailleurs, l’hebdomadaire Jeune Afrique soutient : « confrontée aux difficultés de payement de son client malien jusqu’à la levée des sanctions de la CEDEAO à l’encontre de celui-ci, en juillet, la société militaire russe entend désormais trouver une solution pérenne et lucrative. Laquelle passe, notamment, par les mines d’or du pays ».
Visiblement, c’est une propagande dont l’objectif est clair. Cette manipulation vise, en effet, à révolter les populations contre les autorités de la transition qui ont affirmé que rien n’est de trop pour la sécurité du Mali et de ses populations.
Ce qui est évident, c’est qu’au Mali rien ne sera plus comme avant, selon la volonté des autorités.
En tout cas, la propagande ne marchera pas si bien que les populations maliennes n’en veulent plus de la collaboration avec la France.
De toutes les façons, les Maliens qui faisaient partie des plus grandes audiences de RFI et France ont décidé de s’en affranchir en interdisant la diffusion de ces médias de propagande. Mais, apparemment, en plus du réseau France Média Monde, Jeune Afrique est mis à contribution pour déstabiliser notre pays.
Heureusement, au moment où la France cherche à détruire le Mali, des partenaires plus crédibles et sincères renforcent leurs collaborations avec Bamako. En plus, le Mali bénéficie de la solidarité des peuples africains. Donc un de perdu, dix de gagnés !
PAR MODIBO KONÉ
Source : Info-Matin