Décrispation du climat politique et social, à travers la signature d’un accord entre l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) et le gouvernement, mais aussi la rencontre entre la classe politique et le Premier ministre de la transition, Moctar Ouane, le 10 février 2021 ; la tenue de la quarante-deuxième (42ème) session ordinaire du comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation (CSA) le 11 février 2021 dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas(Kidal) et la première interpellation des ministres du gouvernement par le Conseil National de la Transition sur des questions d’actualités. Voilà autant d’efforts qui rassurent et qui constituent certainement un réel espoir pour la bonne marche de la transition.
Ce qui est évident, c’est que ces actions, d’une certaine manière, démontrent que les choses bougent, même si le rythme est encore similaire à la démarche du caméléon. Car, à treize mois de la fin de la transition, beaucoup reste encore à faire sur le plan sécuritaire. C’est pourquoi pour être dans le délai de dix-huit mois conformément à la Charte de la transition, les autorités doivent encore redoubler d’efforts dans la gestion de toutes les questions relatives à la sécurisation du pays. Personne n’ignore qu’à ce niveau, le plus grand défi demeure toujours. Il s’agit de la sécurisation de l’ensemble du territoire national afin de garantir des élections crédibles et transparentes. A cela, s’ajoutent les réformes politiques et institutionnelles tant annoncées, mais qui restent encore sans suite.
Il faut quand même reconnaître que les échanges entre le Premier ministre et la classe politique, ainsi que la tenue de cette quarante-deuxième session du CSA à Kidal constituent une réelle démarche pour la paix et la stabilité qu’il faut consolider et pérenniser. Mais toutes les décisions prises à cet effet doivent être murement réfléchies, consensuelles et leur mise en œuvre doit être également sincère à tous les niveaux. Donc, c’est la seule façon pour pouvoir maintenir le cap dans la mise en œuvre de la feuille de route de la transition en toute confiance.
En ce qui concerne spécialement le cas de Kidal, les choses doivent rapidement être clarifiées. Les éléments de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) qui se prennent toujours pour les maîtres des lieux, doivent se ressaisir. Toute provocation ou sabotage de ce processus de paix ne fait qu’affaiblir le pays davantage et rallonge la liste des victimes de l’insécurité.
Ousmane BALLO
Source : Ziré