« Ces nouvelles mesures contraires au droit international que nous condamnons vigoureusement viennent malheureusement rallonger la liste des mesures agressives, des actes d’intimidation, de chantage et des campagnes hostiles contre le Mali ». Des actes qui, poursuit le gouvernement, se passent au moment où la transition est résolument engagée dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité sous toutes ses formes. Rappelons que dans le communiqué N°053 du 27 mai dernier, le gouvernement de la transition avait mis en garde les autorités américaines après une série d’actes qu’il avait qualifiés d’hostiles et provocateurs contre la Nation malienne. En ce qui concerne les présentes mesures, l’équipe du Dr. Choguel Kokalla Maïga invite les autorités américaines à plutôt se « remémorer constamment leur responsabilité dans l’aggravation de la situation sécuritaire dans notre pays, le Mali ». Cette dernière (crise sécuritaire) est consécutive à l’intervention militaire unilatérale de l’Organisation du traité de l’atlantique Nord (OTAN) en Lybie, dénonce le Mali. Ladite intervention a même déstabilisé toute la région. Ainsi, lit-on dans le communiqué de riposte de Bamako, il est troublant de constater que les autorités américaines qui font partie de ceux qui ont activement contribué à la propagation du terrorisme et des armes dans le sahel, avec son lot de victimes ayant créé le chaos en Lybie, soient ceux-là mêmes qui, à défaut d’assurer « le service après-vente », voire d’aider le Mali à relever le défi, puissent ainsi continuer à mener des campagnes « hostiles », diaboliser leurs partenariats avec le Mali, voire tenter de saper le moral des vaillantes Forces de Défense et de Sécurité maliennes par la prise des sanctions pareilles. Cela, ajoute-t-on, à travers la politisation et l’instrumentalisation des questions des droits de l’homme dans le pays. En dépit du contexte général difficile subtilement aggravé pour le Mali à cause de la désinformation et de la propagande sur fond de manœuvres géopolitiques exacerbées, indique-t-on, la volonté inébranlable du Gouvernement de la transition reste la sécurisation du territoire, voire le retour à un ordre constitutionnel apaisé et sécurisé. Cela, en veillant sur l’application stricte des trois (3) principes guidant désormais l’action publique au Mali. Aux autorités américaines, le gouvernement rappelle le respect de la souveraineté du Mali ; le respect des choix de partenariat et des choix stratégiques opérés par le Mali, et la prise en compte des intérêts vitaux du Peuple malien dans toutes les décisions. Dans ce document signé par le ministre colonel d’Etat, Abdoulaye Maïga, la transition dénonce avec force « l’approche agressive » des Etats-Unis d’Amérique contre les autorités et le Peuple malien. Il trouve que l’adoption de ces mesures américaines « sans effet » offre l’heureuse occasion de réitérer « la fierté du Gouvernement et du Peuple malien non seulement aux militaires injustement ciblés, mais aussi et surtout à tous les éléments des Forces de Défense et de Sécurité du pays ». Puis de mettre l’occasion à profit pour inviter la population malienne « à se tenir debout sur les remparts et à redoubler de vigilance face aux tentatives de déstabilisation du pays, ainsi qu’aux actes d’agression internes et externes visant la cohésion sociale et l’unité du Mali ».
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS