L’Union européenne (UE), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont tous mis le Mali sous l’embargo. Quasiment, un mois que le Mali, les chefs d’État de la CEDEAO et de l’UEMOA ne s’entendent pas. Les choses se compliquent du jour en jour et l’Union européenne vient d’emboîter le pas en interdisant la présence de certaines autorités de la transition sur son territoire. Les autorités de la transition malienne pourront-elles résister longuement à ces lourdes sanctions ?
Toujours pas de l’eau à mettre sur le feu entre le Mali, la CEDEAO et l’UEMOA. L’Union européenne accompagne la CEDEAO dans cette démarche. Les cascades de sanctions ne font que voir le jour contre le Mali. Il est en bisbille avec certains de ses partenaires clefs comme la France et l’Union européenne.
Les autorités de la transition sont sous la pression de ses partenaires et la population malienne. Le Mali a été écarté de ses collaborateurs. Les autorités seront-elles capables de gérer le Mali sans l’implication de la communauté régionale et européenne ?
En tout cas, les Maliennes et Maliens commencent à sentir l’impact négatif des différentes sanctions contre le Mali. Tout est cher malgré l’engagement du gouvernement de maintenir les prix. Les produits de première nécessité sont intouchables. Le panier de la ménagère crie aux prix. Certains produits sont même introuvables sur le marché. Le peuple malien va-t-il s’asseoir et regarder la situation, les mains croisées ?
Pourtant, cette transition est soutenue contre vents et marée par la population malienne nonobstant la mésentente entre les autorités et certains de ses partenaires. C’est le souhait du peuple que les autorités continuent sur cette lancée. Il est uni derrière le président de la transition, le colonel Assimi Goïta et son gouvernement.
Du côté financier, le pays est à l’arrêt. La pauvreté frappe fort. Les Maliennes et Maliens préfèrent cette souffrance que de la disparition de leur pays. Les poches des Maliens sont trouées. C’est ce sacrifice que le peuple fait pour accompagner les autorités de la transition. Tous sont unis pour soutenir les autorités transitoires malgré les brouilles entre le Mali et ses partenaires clefs.
Malgré le soutien, on constate de jour en jour l’effet de l’embargo imposé au Mali. Les activités ralentissent de plus en plus, faute d’argent. Plusieurs mouvements sont arrêtés à cause de la fermeture des frontières entre le Mali et ses pays voisins.
Les autorités maliennes sont entre le marteau de la population qui apporte son soutien sans faille afin de refonder le Mali avant les élections présidentielles et l’enclume de l’UE, de la CEDEAO et de l’UEMOA qui font tomber des sanctions fortes afin que les hauts cadres de la transition dévoilent un délai acceptable des élections pour le retour du Mali à l’ordre constitutionnel.
Pourtant, le Premier ministre de la transition Dr Choguel Kokalla Maïga a dit, à maintes reprises, que les autorités de la transition ont peur de deux choses : Dieu et le peuple malien. Donc, cela veut-il dire qu’ils sont prêts au sacrifice pour soulager le peuple. En tout cas, elles sont en train d’examiner la situation avant de se prononcer sur les élections.
D SANOGO
Source : LE COMBAT