Dans vingt-trois jours exactement, le Qatar accueille la 22ème édition de la Coupe du monde, le plus grand trophée de football qui réunit les plus grandes nations des quatre continents chaque quatre ans. Participer à cette compétition est synonyme d’un rêve qui se réalise pour tout footballeur. Mais beaucoup de légendes du ballon rond n’ont pas eu cet te chance.
L’histoire du sport roi recense en effet un bon nombre d’anciennes gloires qui n’ont jamais gouté à la saveur du joute mondial. Notamment celles du continent africain dont la rédaction AfriqueSport a pris le soin de vous concocter en guise de rappel en marge du rendez-vous au Qatar. Ci-dessous les plus illustres du foot africain qui n’ont jamais disputé la Coupe du monde :
Abedi Pelé (Ghana)
Appelé en sélection ghanéenne dès ses débuts professionnels, il y remportera vite une CAN en 1982 mais aura par la suite une carrière internationale discrète, à l’image de sa sélection qui a raté tous les rendez-vous après une CAN 1984 décevante. Par la suite, la star de l’Olympique de Marseille retrouvera de l’allant avec les Black Stars, dans la foulée d’une génération dorée, mais ses ambitions seront contrariées par deux fois par la Côte d’Ivoire lors des CAN 1992 et 1994. Le chemin menant à la coupe du monde sera encore plus tortueux. Avec seulement deux, puis trois places attribuées à l’Afrique, le challenge est plus que relevé et le Ghana n’arrivera pas à jouer les premiers rôles. Après une dernière CAN une fois de plus infructueuse en 1998, il prend sa retraite internationale. Ce n’est qu’en 2006 que le Ghana disputera sa toute première coupe du monde, six ans après la fin de sa carrière.
George Weah (Liberia)
S’il fut incontestablement l’un des meilleurs attaquants des années 90 et un joueur majeur de la décennie, George Weah n’a eu, dixit certains éditorialistes tendancieux de l’époque, pour seul défaut que d’être libérien. En effet, Mister George était international avant même son arrivée en Europe. Par la suite, son pays étant ravagé par la guerre civile, le football sera mis entre parenthèses, tout comme sa carrière internationale. Il devra mettre en jeu ses moyens personnels pour que le Liberia ait de nouveau une équipe nationale et puisse prendre part de façon assez inattendue à la CAN 1996. Celui qui restera à jamais le premier Ballon d’or non-européen n’aura eu, du fait de tous ces problèmes politiques, qu’une carrière internationale très modeste. En revanche, il a été le symbole de toute une nation meurtrie par des années de conflit et de générations entières de jeunes footballeurs africains que ses exploits ont décomplexés.
Japhet N’doram (Tchad)
Pilier du FC Nantes des années 90, Le Sorcier de la Beaujoire aura marqué le football français par sa technique et sa vision du jeu. Si son parcours en club est une réussite, il n’en est pas de même pour son aventure avec la sélection tchadienne. Victime tout autant des soubresauts politiques que de l’incompétence des dirigeants et des difficultés financières, sa carrière internationale est une espèce de chemin de croix. Incapable d’honorer le paiement de ses cotisations à la CAF, la sélection tchadienne est momentanément suspendue de toutes compétitions internationales organisées par la CAF. L’équipe étant bien trop limitée pour espérer quoi que ce soit dans les éliminatoires de coupe du monde, N’Doram ne peut compter que sur son club pour briller. Finalement il ne disputera jamais aucun tournoi quel qu’il soit avec le Tchad. Une bien triste issue pour un joueur aussi talentueux.
Salif Kéita (Mali)
Pilier de Saint-Etienne puis de Marseille, Valence et du Sporting CP dans les années 60 et 70, le lauréat du premier ballon d’or africain n’aura cependant jamais la chance de disputer de coupe du monde. Sélectionné en équipe du Mali dès 1963 (il a alors 16 ans), il en aura été très longtemps le meilleur joueur mais aura surtout été l’homme des rendez-vous manqués. Blessé, il manque la finale de la CAN 1972 (perdue contre le Congo-Brazzaville) après avoir activement contribué à la qualification. Une mésaventure qui n’est pas sans rappeler ses échecs précédents aux Jeux Africains de 1965 et en coupe des clubs champions en 1965 et 1966. Pour ce qui est de la coupe du monde, il fait indirectement les frais du peu de crédit accordé au football africain à l’époque (une seule place qualificative en coupe du monde pour tout le continent). Dans une sélection sommes toutes assez limitée, il ne peut tout faire et ne pourra donc jamais montrer l’étendue de son talent dans la compétition-reine.
Source: afriquesports.net