Ce rapport alarmiste, d’Amnesty international, fait cas de répercussions croissantes du conflit qui pèse lourdement sur les enfants, dans la zone de Tillabéry, au Mali.
Documenté sur 64 pages, le rapport indique que de nombreux enfants ayant assisté à des attaques meurtrières dans leur village subissent des traumatismes. Dans certaines zones, les femmes et les filles n’ont plus droit de mener des activités en dehors du foyer et risquent d’être enlevées ou mariées de force à des combattants.
Selon Matt Wells, directeur adjoint du programme Réaction aux crises Questions thématiques à Amnesty International, des mesures urgentes devraient être prises par l’Etat nigérien et ses partenaires internationaux : « Des groupes armés ont attaqué à maintes reprises des écoles et des réserves de nourriture et ciblent des enfants lors de leur recrutement. Les autorités nigériennes ne protègent pas les civils. Des témoins ont expliqué que, malgré leurs appels passés en urgence, il était fréquent que les Forces de défense et de sécurité (FDS) du Niger arrivent longtemps après la fin des homicides et des pillages », a-t-il déclaré.
Les experts de l’organisation internationale soulignent qu’une délégation s’est entretenue avec 16 garçons qui avaient échappé de peu à des attaques de l’EIGS dans leurs villages respectifs. Ceux-ci ont déclaré que des individus encagoulés circulant à moto avaient ouvert le feu, en particulier sur les hommes et les garçons adolescents.
Andiè A. DARA
Source: Bamakonews