Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi qu’il était prêt à revoir « les modalités d’intervention » de la France au Sahel et a réclamé à ses alliés une « plus grande implication » contre « le terrorisme » dans la région, après avoir reçu le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg.
Au Sahel, « la France est impliquée et agit pour le compte de tous. La mission qui est la nôtre là-bas est importante. Néanmoins le contexte que nous sommes en train de vivre au Sahel nous conduit aujourd’hui à regarder toutes les options stratégiques », a déclaré le président français, trois jours après la mort accidentelle de 13 militaires français lors d’opérations de combat dans le sud du Mali.
« Toutes les options sont ouvertes »
« Dans les prochaines semaines un travail en profondeur sera demandé au gouvernement et à nos armées pour regarder les modalités de nos interventions. Toute les options sont ouvertes. Dans ce contexte, une plus grande implication des alliés serait tout à fait bénéfique », a-t-il demandé, une semaine avant un sommet de l’Otan à Londres. Cet appel s’adresse avant tout aux Européens, a précisé l’Elysée.
« Proclamer son attachement à la sécurité collective ne suffit pas. Une véritable alliance, ce sont des actes, pas des mots », a ajouté Emmanuel Macron.
L’opération française Barkhane mobilise depuis août 2014 4500 militaires dans la bande sahélo-saharienne, une étendue vaste comme l’Europe, en soutien aux armées nationales qui combattent des jihadistes affiliés à Daesh ou à Al-Qaïda. Treize militaires français de la force Barkhane ont péri lundi soir au Mali dans la collision de deux hélicoptères lors d’une opération de combat contre des jihadistes.