Dans la Commune rurale de Safo, la spéculation foncière fait de plus en plus rage. Le phénomène, tel que pratiqué actuellement, est en passe de franchir la ligne rouge. De manière barbare et concurrentielle, les populations insatiables et les autorités corrompues se permettent de toutes les pratiques.
Même dans les familles ou au sein des communautés, la course au gain facile est en train de prendre une allure infernale. De nos jours, chaque membre de la famille se permet de revendre une portion du patrimoine foncier paternel ou ancestral pour des raisons personnelles. Ainsi, certains se débarrassent de leurs lots pour se marier, d’autres pour des besoins de luxe. Et c’est ainsi que, dans le pire des cas, les Habitants de Safo, après avoir fini de dilapider leurs propriétés foncières familiales respectives, sont allés jusqu’à finir de revendre les espaces réservées aux morts.
Au passage, il faut préciser qu’auparavant dans cette commune rurale, située dans les périphéries du District de Bamako, chaque famille ou communauté enterrait leurs cadavres dans leurs « Soforo » ; c’est-à-dire, dans les petits champs ou domaines.
Mais, maintenant, tout est vendu. Or, en réalité, le village ne possédait pas d’un cimetière collectif, c’est-à-dire un lieu où enterrer désormais les morts dans cette Commune ?
La balle est dans le camp du Maire de Safo qui est en train de chercher activement aujourd’hui une place où ensevelir dignement leurs cadavres.
Le fouineur