Nous venons de vivre une semaine ahurissante. Oubliés ces malades dont nous nous plaignons à chaudes larmes, ou l’école qui se porte si mal, pour nous jeter comme sur une bouée de sauvetage sur des sujets qui au fond me paraissent secondaires. Nous venons de passer 4 longs jours à spéculer sur un remaniement dont on peut attendre peu de choses si on se réfère au gâchis de ces 4 années. Quelle que soit l’appréciation que nous ferons du PM qui a l’avantage d’être peu connu du public et de faire moins de vagues, on imagine difficilement qu’il puisse avoir une grande marge de manœuvre et réaliser des miracles en ces temps si difficiles et aussi à l’approche de toutes ces compétitions électorales.
Souhaitons-lui bon vent, et revenons à nos préoccupations du moment, santé, éducation et toute cette mal vie qui accompagne le quotidien de presque tous les Maliens. Regardons froidement l’avenir sombre qui s’annonce si le Mali restait entre les mains qui le tiennent actuellement, et celles tout aussi gourmandes qui tendent la main prête à le saisir et le presser comme un citron usager pour en extraire le peu de jus qui reste.
Nous sommes presque tous unanimes sur la nécessité de s’organiser et de faire front commun pour qu’un tel avenir aussi sombre ne puisse nous plonger pour de bon dans l’abîme. Consacrons le peu d’énergie qui nous reste à réfléchir à la seule alternative qui nous reste, nous battre ou périr, et évitons de nous disperser.
Abdoulaye Garba TAPO
Source: Le Reporter