Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Saccage du consulat général du Mali à Paris : la honte de trop !

La représentation diplomatique du Mali à Paris a été saccagée, vendredi 19 février 2021, aux environs de 14 heures, par des membres du Mouvement « Anti-Nina ». Bilan : des blessés légers au sein du personnel et des dégâts matériels importants. Une honte de plus pour le Mali. La honte de trop pour les Maliens.

 

L’annonce a été faite, le 19 février dernier, à travers une lettre adressée à Mr Zéïni Moulaye, chef de la diplomatie malienne, par Abdallah Ag Hama, le chargé d’affaires du Consulat général du Mali à Paris.
Selon son compte rendu détaillé, adressé au ministre des Affaires Etrangères, tout est parti d’un appel à occuper les locaux du consulat, lancé sur les réseaux sociaux, par Ali Bounè, alias RAS 24 leaders du Mouvement « Anti-Nina ». Un mouvement regroupant des Maliens de France, qui éprouvent – pour des raisons diverses – des difficultés à obtenir la fameuse carte Nina. Un sésame conditionné, désormais, à l’obtention du passeport malien. D’où son nom de « Mouvement Anti-Nina ».

Des blessés et des dégâts matériels importants

Estimés à une soixantaine de personnes, les manifestants ont, d’abord, commencé par s’attaquer aux vigiles de faction, à coup de projectiles, gaz lacrymogènes, barres de fer et autres armes non identifiées.
Bilan : trois blessés légers, parmi les vigiles, et des dégâts matériels importants. Comme en témoigne le constat d’Huissier : destruction de la baie vitrée, de la porte d’entrée principale, de deux fenêtres, des véhicules du Consulat général et des caméras de vidéosurveillance, le Hall principal et la salle des machines.

Une vingtaine de personnes interpellées

Les manifestants ont été dispersés par les forces de police françaises, appelées à la rescousse par le Consul général. C’était aux environs de 15 heures.
Une vingtaine de personnes de personnes sont interpellées par le commissariat de Bagnolet.
Cette opération est, selon le chargé d’affaires du Consulat général, orchestrée par les leaders du Mouvements « Anti-Nina ».
« A l’analyse, il s’agit d’une opération initiée par les sieurs Kassim Samaké, Ali Bounè dit RAS 24, Mme Astan Sylla et Mme Awa Koïta, leaders du Mouvement », écrit Abdallah Ag Hama dans son compte rendu adressé au chef de la diplomatie malienne.

Menaces d’atteinte à l’intégrité physique du personnel

Ces leaders cités publiaient, régulièrement, des vidéos at autres enregistrements dans lesquels ils menaçaient d’attenter à l’intégrité physique du personnel et des locaux du Consulat général du Mali à Paris. Du moins, précisent-ils, s’ils n’obtiennent pas la « suppression de la carte Nina, comme pièce de base pour l’obtention du passeport », ajoute le chargé d’affaires du Consulat général.
Et de conclure : « Au regard de la situation, et en attendant vos instructions, le Consulat sera fermé quelques jours, le temps de la remise en état des locaux ».
La situation est sous contrôle. Même si, déplore le chargé d’affaires de la représentation diplomatique du Mali, « des éléments isolés continuent de roder aux alentours du Consulat avec l’intention de parachever ce forfait ».
Dans un communiqué, daté du 20 février 2021, le ministère des Affaires Etrangères condamne ces actes de vandalisme. Et engage des poursuites judiciaires contre les présumés auteurs.
Après l’agression sauvage de Pr Dioncounda Traoré, président de la Transition en 2012, au Palais de Koulouba, le saccage du Consulat général du Mali à Paris, le 19 février dernier, constitue une honte de plus pour le Mali. Une honte de trop pour les Maliens.

 

Oumar Babi

Source : Canard Déchaine

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance