Une partie de la communauté malienne vivant en France s’en est prise, le vendredi dernier, au Consulat du Mali à Paris, sis 53 rue Hôtel à Bagnolet. La scène des violences a fait le tour des réseaux sociaux.
Selon le communiqué du gouvernement de la République du Mali, l’incident a fait des blessés parmi lesquels vigiles du local ainsi que d’importants dégâts matériels. Les autorités maliennes pointent du doigt un groupe d’activistes dénommé « anti-NINA » qui était au nombre d’une vingtaine de personnes.
Joint par studio Tamani depuis la France, Tapa Konté, membre du Collectif « Mains propres » a indiqué que cette situation était prévisible. Selon ce dernier, c’est l’œuvre de groupes de jeunes victimes du problème de la carte NINA (numéro d’identification nationale) et d’ajouter que « Depuis 2016, on a rencontré énormément d’autorités. On a interpellé, On leur a dit : faites attention à ce problème de NINA. Mais on n’a pas été entendu ».
Selon le gouvernement malien, « Cette attaque est consécutive aux appels récurrents à la violence de certains responsables d’associations maliennes de France opposés au rattachement entre la carte NINA et le passeport biométrique ». C’est pourquoi, dans son communiqué, le gouvernement a vivement condamné. « Le ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale condamne fermement ces actes de vandalisme et engage immédiatement des poursuites contre les présumés auteurs » lit-on dans le communiqué.
Par ailleurs, tout en informant que les activités au niveau du consulat reprendront dès que les conditions seront réunies, le ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale a exprimé sa solidarité auprès de l’ensemble du personnel du consulat et souhaité prompt rétablissement aux blessés.
Du côté du Haut Conseil des Maliens de France aussi, c’est « Un acte déplorable ». Selon studio Tamani, Demba Diabira président de cette organisation a déploré qu’« un tel problème ne devrait pas être mis sur la place publique », et de déplorer qu’ils aient «tout fait pour éviter qu’on en arrive là. Mais des gens pensent que seule la violence peut résoudre les problèmes ». Pour sa part selon studio Tamani, M. Diabira a parlé avec beaucoup de réserves sur les soupçons sur le collectif « anti-NINA».
Il faut rappeler qu’une vingtaine de personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre françaises.
Issa Djiguiba
Source: Journal Le Pays- Mali