Le groupe paramilitaire Wagner a été régulièrement cité par les Occidentaux après le départ de la France du Mali. Plusieurs pays européens ont accusé Bamako de collaborer avec ce groupe. Plus globalement, c’est depuis 2014, que cette société militaire privée russe est indexée par plusieurs capitales occidentales. Elles l’accusent de servir les intérêts du régime de Moscou dans des zones de conflits en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud. Wagner est dirigé par l’oligarque russe Evguéni Prigojine. C’est seulement en septembre dernier que celui-ci a admis qu’il était le fondateur du groupe. Le mois dernier, le Quartier Général de Wagner avait été ouvert dans un immeuble de Saint Pétersbourg.
“Qui veut la paix prépare la guerre”
Le groupe n’évolue donc plus dans l’ombre en Russie. Il serait même pleinement engagé dans la campagne militaire russe en Ukraine, où il soutient les forces armées du pays. Ce vendredi l’oligarque de 61 ans a affirmé que Wagner allait organiser des milices dans les territoires frontalières de l’Ukraine. “La compagnie militaire privée Wagner aide et va aider la population des territoires frontaliers (de l’Ukraine) à recevoir une formation, à construire des installations, à préparer les gens et à organiser des milices” a fait savoir le patron du groupe paramilitaire. Pour Evguéni Prigojine, “qui veut la paix prépare la guerre”. “Il faut toujours être prêt à défendre sa terre”. C’est pourquoi, il compte bien bâtir des “ouvrages fortifiés et des centres de formation de miliciens dans les régions frontalières”.
Il s’agit notamment de Koursk et de Belgorod, souvent victimes des tirs de l’armée ukrainienne selon la Russie. Les méthodes de Wagner sont souvent critiquées par les Occidentaux. Le groupe est par exemple accusé d’avoir recruté des prisonniers russes pour aller combattre en Ukraine. Les détenus enrôlés bénéficieraient d’une réduction de peine. Le patron de Wagner Evguéni Prigojine est réputé proche du président russe Vladimir Poutine. Dans les années 1990, Il aurait passé 9 ans en prison pour des délits de droit commun. Quand il sort de prison, il se lance dans la restauration avant de créer Wagner en 2014.
Source : La Nouvelle Tribune