Selon le communiqué du Ministère de la Santé et du Développement social, à la date du 13 avril, le Centre disposait suffisamment de stocks pour soutenir les besoins durant trois jours. Et la reprise des activités avait été annoncée pour ce lundi 19 avril : « Ce lundi, le travail a démarré de façon timide. Sur nos trois automates, on n’a pu mettre qu’un seul en marche. La roue secours qu’on avait pour faire le manuel dans ces genres de situation a été elle aussi calcinée. Depuis une semaine nous travaillons au ralenti pratiquement il n’y a pas d’activités de collecte de sang mais les poches de sang qui étaient déjà dans nos chambres froides et qui avaient fait l’objet de dépistage, c’est avec ceux-là que nous sommes en train de servir toutes les structures de santé de Bamako. Nous sommes en train de gérer au cas par cas en fonction des degrés d’urgence avec le minimum de stocks dont nous disposons pour l’instant. Tout ce qui concerne les interventions programmées qui ne nécessitent pas une urgence vitale pourront attendre. Seules les urgences qui mettent en jeu la vie des patients sont gérées au cas par cas », déclare Docteur Amadou B. Diarra, DG du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS.
Rappelant les circonstances de l’incendie, le DG indique que dans la journée, les coupures d’électricité avaient connu une proportion considérable : « Ce jour-là il y a eu trop de coupures d’électricité et un climatiseur a pris feu dans la salle et l’incendie s’est déclenché. Le matériel a été détruit partiellement ou totalement tel que nos automates qui sont très sensibles à la chaleur. Ce sont des machines électroniques même en temps normal, si la salle est chaude, elles signalent une instabilité de température et s’arrête automatiquement », a-t-il souligné.
Selon Adama Kayentao, Secrétaire Général du Comité Syndical CNTS, la structure est laissée pour compte depuis des années par les différents responsables du département de la santé : « La reprise ne serait pas effective car il n’y a pas eu de grandes actions pour que le travail reprenne réellement. Car la salle qui permet de faire les analyses de sang n’est pas opérationnelle. Une semaine après l’incendie, nous déplorons l’absence de nos autorités. A chaque passage d’un ministre, les promesses de réhabilitation sont tenues sans lendemain », déplore-t-il.
Il convient de noter que le CNTS est la seule structure en matière de trasnfusion sanguine pour tout le pays et qui d’ailleurs ne répond plus aux normes de sécurité et de qualité.
Andiè A. DARA
Source: Bamakonews