Le ministre de l’Éducation nationale dénonce des actes de malveillance et se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs
Les épreuves de l’examen du diplôme d’études fondamentales (DEF) 2020-2021 se sont déroulées de lundi à mercredi sur l’ensemble du territoire national. Cependant, dans la journée du mardi, des rumeurs de fuite de sujets circulaient à travers la ville de Bamako.
La presse en ligne en a fait ses choux gras à travers des émissions spéciales et des débats en direct sur les réseaux sociaux.
Pour avoir en savoir plus, notre équipe de reportage a fait hier un tour dans certains centres.
Au niveau du groupe scolaire Dravéla, en Commune III du District de Bamako, nous avons approché le président du centre Dravéla 2eme cycle I. Idrissa Sangaré a assuré que tout s’est bien passé dans son centre même s’il a été dit sur les réseaux qu’il avait eu fuite de sujets. «Dans mon centre, aucun surveillant n’a pris un élève avec un sujet. Les surveillants ont exécuté leurs tâches normalement», a-t-il témoigné.
Selon Mme Camara Inarou Diop, vice-présidente du centre III du groupe scolaire de Dravéla, la fuite de sujets relève des rumeurs. «Dans mon centre, nous n’avons pas eu de cas de fuite de sujet», a-t-elle insisté. Au centre Aminata Diop II de Lafiabougou, aucune fuite de sujet n’a été non plus signalée, selon son président Mamadou Camara.
«Nous n’avons eu aucun cas de fuite de sujets. Au moment où je vous parle, il n’y a eu aucun problème ici. Les candidats ne rentrent dans la salle qu’avec les documents autorisés, à savoir des feuilles de composition. Nous ne leur donnons les sujets d’épreuves qu’une fois dans la salle. Nos surveillants travaillent dans ce sens», a-t-il expliqué.
Même constat au niveau du groupe scolaire Mamadou Konaté 2è cycle I. Le président de ce centre, Moussa Macalou, a assuré que les épreuves de DEF se sont tenues dans les bonnes conditions. «Concernant les problèmes de fuites de sujet, moi je n’ai pas vu de cas ici dans mon centre. Les surveillants sont là au complet, nous n’avons constaté aucun cas de fraude», a-t-il confié.
Le directeur du Centre national des examens et concours, Mohamed Maiga, que nous avons rencontré à son bureau, n’a confirmé ni infirmé qu’il y a eu des fuites de sujets cette année. Il a tout de même souligné que depuis maintenant trois ans, il y a des tentatives de sabotage des examens. Pour cette année, a-t-il révélé, des enquêtes sont en cours pour situer les responsabilités.
Dans un communiqué daté du 14 octobre 2020 et dont nous avons reçu copie, le ministre de l’Éducation nationale informe l’ensemble des acteurs de l’éducation que, «depuis quelques temps, des individus mal intentionnés s’agitent sur les réseaux sociaux dans des tentatives stériles visant à saboter les efforts de toute la nation de réaliser des évaluations de fin d’année propres et crédibles ».
Le ministre de l’Éducation nationale, précise le communiqué, se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces tentatives.
«Les enquêtes sont en cours et leurs conclusions seront transmises aux juridictions compétentes», indique le communiqué, ajoutant que toute la nation sera informée des conclusions de cette démarche.
Siné S. TRAORÉ
Source : L’ESSOR