Face à la dégradation de la route Bamako/Kayes, la jeunesse de la Cité des rails entend marcher ce vendredi 23 août dans la matinée. Pis, elle a décidé aussi de bloquer le pont en signe de protestation.
La route de Kayes a besoin d’entretien. Depuis plusieurs mois, la grande majorité des Kayésiens est mecontente de l’état de la route. En effet, ils estiment que leur route reliant Bamako est dégradée et devenue un calvaire pour les usagers. Et pour cause, ils entendent bloquer le pont vendredi très tôt.
Pour la plupart de ces jeunes, cette dégradation du réseau routier ne semble pas être une priorité des hautes autorités en charge. Ils veulent se faire entendre en raison du fait que la situation se dégrade depuis des années.
« Près de 9 Kayésiens sur 10 trouvent que l’état des routes est déplorable », a commenté un jeune.
Le problème a assez duré
« Les gens sont tannés », résume Salimata Diamouténé. « Ils veulent se débarrasser de ce problème, qui est là depuis longtemps. A cause de l’état de cette route, les usagers font des jours et des jours. Il n’est pas facile de prendre cette route sans voir un véhicule renversé. Mais nous les jeunes sommes décidés ce vendredi. La jeunesse décide enfin de prendre son destin en main. Aucun véhicule ne passera sur le pont de Kayes ce vendredi. Ils réclament un réseau routier en bon état, bien fait
Déjà, certains exigent même la démission du ministre en charge des infrastructures et de l’Equipement.
En effet, les initiateurs de la journée de prestation invitent les associations, mouvements de jeunes leaders d’opinion, des partis politiques à accomplir ce devoir patriotique. Le but est d’inciter les autorités compétentes en charge des infrastructures à prendre leurs doléances en compte.
Le constat est que la situation ne va pas en s’améliorant, selon les sondés. Dans une proportion de 91 %, les citoyens estiment que depuis 10 ans, la situation est restée la même ou s’est empirée. À peine, 7 % des répondants y voient une amélioration.
Négligence des autorités
Les Kayésiens montrent plutôt du doigt la mauvaise qualité des travaux. « On sert souvent l’argument de la température, du gel et du dégel, qui créent plein de problèmes. C’est un argument qui ne tient pas la route. Les gens n’y croient pas», martèle Moussa Koné, un jeune leader politique.
Dans ce torrent d’insatisfaction, la jeunesse se dit négligé par le président de la République à en juger par l’état de la route. Ils apparaissent un peu moins mécontents de leur sort.
En effet, les habitants de la première région métropolitaine sont 77 % à se dire déçus de l’état de leur route, contre 22 % satisfaits. C’est un écart significatif, souligne une source sécuritaire sur place.
Certains jeunes ont expliqué que la ville de Kayes a investi massivement dans l’asphaltage de ses routes au cours des dernières années, ce qui pourrait avoir calmé la frustration des usagers….Lire la suite sur Aumali
Adama Diabaté de retour de Kayes
Source: L’indicateur du Renouveau