La volonté des kayesiens de prendre leur destin en main continue de faire des adhésions au niveau de maliens organisés en structures et impliqués dans le combat du développement national.
Le CSDM (Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne) a tenu un point de presse ce Jeudi pour apporter son soutien sans faille à la démarche de la population martyrisée de la première région.
De façon technique et scientifique, le président de l’association Mohamed Chérif Haïdara a posé des raisons valables qui devraient faire changer le sort réservé à la première région. « 22% des recettes budgétaires proviennent des sociétés minières opérant au Mali et 70% de ces recettes sont générés par des sociétés évoluant dans la région de Kayes » déplore le président du CSDM, Mohamed Chérif Haïdara.
Autre paradoxe, il s’agit de la route nationale complètement dégradée qui, de l’avis du CSDM, représente 18,5% des tarifs douaniers et qui se situerait entre la 1ère et la 2ème recette du pays.
Quant à l’implication et à la contribution de la Diaspora, elle frôle les 16% et dépasse de loin l’aide de tous les partenaires au développement. Le président du CSDM rappelle même qu’en 2018, la Diaspora malienne a mobilisé plus de 800 milliards de FCFA dont les 50% viennent de fils de cette région de Kayes. Le CSDM pointe du doigt tous les gouvernements de l’indépendance à nos jours qui ne se sont pas consacrés au développement de la région.
Cette sortie de demain vendredi, visant à bloquer les accès des villes du tronçon Bamako-Diboli, emporté le soutien de Mohamed Chérif Haïdara et de toute la Diaspora. Kayes devrait avoir le même respect et le même traitement que les régions chouchoutées du Mali. Aussi, elle est l’image de ces compatriotes audacieux et courageux, partis à l’extérieur pour un mieux-être et celui de leurs familles. La route de Kayes est une honte pour ces dirigeants qui perçoivent des milliards chaque mois et chaque année.
Mohamed Chérif Haïdara a rappelé quelques actions globales des kayesiens établis hors du pays : « La Diaspora fait ce que l’Etat ne fait pas à Kayes. Nous construisons des hôpitaux, nous construisons des mosquées, nous construisons des routes, nous construisons des ponts. »
Les Kayesiens veulent d’une autoroute, pas d’une voie soudée par-ci et par-là. Aussi, ils souhaitent que les 7 cercles de la région soient reliés par l’autoroute. Le Mali dispose des fonds et des relations car le Mali, depuis 2013, est la troisième économie de l’UEMOA selon IBK. La reprise du train voyageur est aussi un impératif des manifestants dont la région, pouvon du Mali, reste désenclavée.
Poursuivant sur leur motif de soutien à l’initiative populaire, le président du CSDM propose que la sortie de demain ne soit qu’une première étape de cette lutte : « Cet apport de force, nous le soutenons. Que ça ne s’arrête pas. Que ça continue jusqu’à ce qu’on dise ce qui va être fait et quand ça va être fait. »
L’aéroport DAG-DAG aussi devrait être réouvert car depuis 2013, il a été déclaré zone rouge. Haïdara s’est l’ouverture et le fonctionnement des aéroports des régions où des villages entiers sont rasés, des vieillards tués. La sécurité souhaitée par nos partenaires, explique Chérif Haïdara, est une illusion.
Enfin évoquant la situation du chemin de fer, c’est un sentiment de regret et de désespoir qui les maliens. Tous les engagements ont été pris avant et pendant la campagne présidentielle de 2018. Une année après, les populations sont contraintes de se mettre sur leur pied de guerre face à des doléances qui ont connu un sursis après des gros mensonges d’Etat.
Le président du CSDM a même affirmé ceci : « S’il faut fermer cette route qui ne sert à rien pour Kayes, on le fera. »