Après «La revanche du cœur », « le prix du bonheur» qui ont rencontré un bel écho, la collection Djarabi, portée par les Editions Princes du Sahel, lance son troisième roman.
« Romance à Siby » est le titre de cette intrigue sensuelle qui raconte l’itinéraire d’Aïcha Keïta, 26 ans, journaliste et peintre, et anime un journal en ligne avec Mariam Diallo, sa meilleure amie et associée. Pour un spécial 8 mars, Aïcha s’est vu confier la charge de faire un portrait de Madame Bâ, ancien gouverneur et ministre, résidant à Siby. Elle s’y rend et fait la rencontre d’Ismaël Bâ, l’un des fils de Madame Bâ, et qui a plus de vingt ans qu’elle. Au départ, tout les opposait l’un à l’autre, surtout qu’ils n’appartenaient pas à la même classe sociale. Ils étaient comme deux eaux bouillantes qui ne sauraient se refroidir mutuellement. Mais au fil de leur rencontre, Aïcha, qui résistait à s’avouer conquise, a fini par craquer …Le mur de la méfiance, de la défiance et du doute s’est effondré. Comme quoi, rien ne résiste au verdict du cœur.
Extrait : « Je ne m’attendais pas à toi Aïcha Keïta, mais tu es tombée du ciel et je ne veux plus vivre sans toi. Je veux que toutes nos nuits ressemblent à celles-ci, je veux élever mes filles avec toi, me disputer et me réconcilier chaque jour avec toi, vivre les bons et les mauvais jours avec toi. Même si j’ai voulu lutter contre cela, j’ai vite compris que tu ne faisais pas qu’un rapide passage dans mon existence, comme les autres. Que tu avais quelque chose en plus. Et que c’était précisément ce quelque chose qui me manquait depuis longtemps. » (Ismaël, P.88)
Bien entendu, dans cette histoire qui se déroule entre Siby et Bamako, où abondent des lignes décapantes, comme on aimerait à en dévorer souvent pour se détendre, il n’est pas question que d’amour. Les travers de la société sont dénoncés, les maires, les journalistes y prennent des baffes…Le tout écrit dans un style simple qui fait simple (parfois la répétition est nécessaire…), mené par une plume d’acier portée, elle aussi, par une sensibilité bien féminine.
C’est une histoire qui tient en haleine. Une histoire d’amour qui, il faut l’ajouter, a aussi eu raison d’un phénomène social qui n’échappe pas à la pique de la romancière : le mariage arrangé, auquel a échappé Aïcha.