Traverser l’ancien poste de contrôle de Niamana relève d’un parcours de combattant. Les vendeurs ambulants, les transports en commun ont fait une occupation systématique du tronçon. La mairie de la commune rurale de Kalabancoro refuse de dégager les occupants de l’ancien poste au motif qu’elle perçoit des ressources financières.
A la sortie de Bamako sur la route nationale numéro 6, était érigé le poste de contrôle de Niamana. Pour traverser le poste c’était la croix et la bannière. A cause de son occupation anarchique occasionné, par les vendeurs, les cars de voyages, les étalagistes, le poste de Niamana a été transféré à Zantiguila distant de 70 km de Bamako. Il s’agissait à travers ce transfèrement de décongestionner la voie afin que le trafic puisse être fluide. La mesure avait été accueillie par un ouf de soulagement des résidents des logements sociaux et quartiers avoisinants.
Peine perdue. Aujourd’hui, le constat est triste. Cet ancien poste est devenu un marché par excellence. C’est le désordre. Aujourd’hui, il est difficile de faire la différence entre les vendeurs ambulants et la route. Une bonne partie de la voie est obstruée par des étalagistes. Les sotramas sont devenus les rois de la voie et vont jusqu’à dicter leur loi aux propriétaires de voitures. Les cars en provenance de Ségou, Mopti, Gao… continuent de s’arrêter au même endroit au grand plaisir des vendeurs ambulants.
Cet état de fait oblige les usagers notamment les voitures personnelles à faire longue file d’attente ou à défaut faire un grand détour en empruntant la mauvaise route de Sirakoro Meguetana, traverser les 1008 logements. C’est pendant les heures de pointe que la situation s’empire.
Le démantèlement du poste de Niamana ne semble pas être l’affaire de la mairie de la commune rurale de Kalabancoro, qui dit trouver son compte dans ce tohu-bohu.
Les autorités sont interpellées face à cette situation qui n’a que trop durée.
Amadou Sidibé
Source: lesechos