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Rive gauche : UNE RENTREE SCOLAIRE SOUS LE SIGNE DE LA LUTTE ANTI EBOLA

Elèves et enseignants ont repris le chemin de l’école et participé à la campagne contre la fièvre hémorragique qui sévit dans la sous-région

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Les établissements de l’éducation préscolaire et spéciale, de l’enseignement fondamental, de l’enseignement secondaire général, de l’enseignement technique et professionnel et de l’enseignement normal ont fait leur rentrée hier comme prévu. Dans les lycées, les cours ont commencé dans les classes de 11ème et de terminales. Pour les 10ème, les inscriptions sont en cours.

La joie de retrouver des camarades et la curiosité de découvrir de nouveaux visages étaient palpables chez les élèves. Au groupe scolaire Niomi Pont Richard, l’affluence était grande. Tidiani B. Traoré, le directeur du second cycle Niomi II, constate : « la rentrée est effective. Nous n’avons relevé aucun incident et l’affluence est au rendez-vous. 90% de nos élèves sont présents ».

Parmi les élèves de l’établissement situé à Niomirambougou, figure Adama Camara. Il vient de passer en 5ème année. Vêtu de son plus beau boubou, il est celui qui s’exprime le mieux en français dans la classe. « La rentrée se passe bien. Je suis très content. Je vais bien travailler pour aller en classe supérieure. C’est la dictée qui est ma matière préférée », témoigne-t-il.

Au lycée Askia Mohamed, Koro Monzon Koné, le tout nouveau proviseur, salue les efforts du censeur, Boureima Togo, qui a su prendre toutes les dispositions pour une rentrée sans anicroche. Cependant, les défis restent importants. « Askia est la vitrine du système éducatif malien. Mais avec 40 salles, nous disposons d’un budget d’un lycée de 6 salles. L’entretien pose donc problème. Nous faisons de notre mieux pour sensibiliser les élèves sur l’assainissement des lieux », fait remarquer le proviseur.

 

Ebola. Dans de nombreux établissements, on relève des absences aussi bien d’élèves que d’enseignants. Rien de véritablement anormal à cela : la rentrée colle de trop près la fête de la Tabaski. Cette proximité occasionne des retards et aussi pas mal d’absences. « Certains élèves absents sont allés fêter au village mais les salles sont bien remplies », remarque le directeur du second cycle de Niomi II. Mme Fofana Aminata Diakité, le proviseur du lycée Ba Aminata Diallo (LBAD), invoque la même raison : « Beaucoup d’élèves ne sont pas là. Comme d’habitude avec la célébration de cette grande fête, ce n’est pas facile. Mais la majorité de nos élèves sont présents ».

Cette année, la rentrée scolaire a pris les couleurs de l’actualité sanitaire. Partout, sur instruction du gouvernement, les cours ont débuté par une leçon modèle sur la fièvre hémorragique Ebola. La leçon définit la fièvre Ebola, les symptômes et modes de transmission et de propagation du virus en passant par la manière de réduire les risques de transmission des animaux à l’homme jusqu’à la lutte contre la stigmatisation et la discrimination liée à l’épidémie et à la contagion.

Au lycée Notre Dame du Niger où les couloirs ont renoué avec leur animation habituelle, la consigne a été bien respectée. Censeur de cet établissement, Mme Keita Aminata Traoré assure que les premiers cours ont bien porté sur la fièvre hémorragique Ebola.

La maladie meurtrière n’est pas inconnue des élèves encore moins des enseignants dans la mesure où les pouvoirs publics ont lancé une vaste campagne de sensibilisation à travers les médias. Cela a d’ailleurs facilité la tâche aux enseignants. Ils n’ont eu guère de difficultés à dispenser la leçon modèle. Mahamadou Diawara enseigne l’anglais aux Terminales Langues et Littérature au LBAD. Sa première leçon s’intitule : « Ebola Fever ». « Après les premières prises de contact, j’ai démarré avec la fièvre Ebola. Et sans surprise, je me suis aperçu que les élèves ont déjà une idée de cette maladie. Et le message est vite passé », témoigne l’enseignant. Ses propos sont confirmés par Koumbélé Diaw, élève en TLL au LBAD, qui a bien assimilé la leçon. « Ebola est une maladie dangereuse et j’en suis consciente. Ce cours va nous permettre d’avoir une meilleure idée sur la maladie ».

A l’école franco-arabe du centre commercial, l’affluence était forte aussi. Alassane Cissé, le directeur du 1er cycle de cet établissement, indique que les arabisants ont bénéficié de la leçon modèle sur la fièvre Ebola : en arabe pendant une heure soit de 8h à 9h et en français de 9h à 10h.

Au second cycle, la reprise a été plus matinale, selon Siné Diabaté, le directeur général. « Notre staff était au complet dès 7h30. Nous avons sonné à 7h45. Les cours ont démarré sur la fièvre Ebola dans toutes les classes ».

Quant au collège Horizon, à Hamdallaye, la reprise est prévue pour le jeudi 9 octobre.

Des inspecteurs ont été dépêchés dans les établissements pour vérifier l’effectivité de la rentrée. De l’avis de Mme Niangadou Tjilel Niangadou, chef de la division éducation de base de l’Académie d’enseignement de la rive gauche, la rentrée a été bien suivie par la majorité des élèves et des enseignants. « Elle a été effective, les élèves ont répondu présents. Et la leçon modèle a été dispensée par les maîtres comme prévu ».

Alhoudourou A. MAIGA

source : essor

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