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Rivalité entre enfants de coépouses à Garantiguibogou : pour se venger de sa demi sœur, une Pompière l’asperge d’essence et y met le feu

Fatoumata, Mariam et Aminata sont des sœurs de différentes mères, issues de la grande famille Kanté sise à la première plaque à Garantiguibougou en Commune V du district de Bamako. Leur père, Sidi Kanté, un agent de l’aéroport international de Bamako Sénou a épousé trois femmes, vivant toutes sous le même toit. Il s’agit de : Korotoumou Bamba, la première, Aramatou Samaké, la seconde et Mariam Kanté, la dernière. Fatoumata et Mariam sont des filles de la première épouse, tandis qu’Aminata est la fille de la deuxième épouse. Entre elles, c’est comme entre chat et chien.

 

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Les deux premières citées coalisent très souvent pour s’attaquer à la dernière, suscitant ainsi des disputes récurrentes qui indisposent tout le voisinage. Il n’est pas rare de voir également leurs mères s’en mêler. Dans le quartier, on parle de la famille des fous. La troisième épouse est épargnée car, ses enfants sont encore tout petits.

Sidi Kanté, originaire de Bougouni aurait longtemps séjourné en Côte d’Ivoire où sont nés pratiquement tous ses grands enfants. C’est à la suite de la crise qu’a connue ce pays qu’il est rentré au bercail. Il a beau essayer d’unifier sa famille, mais en vain. Chaque jour que Dieu fait, c’est le brouhaha : cris, pleures, injures… Ce dimanche 27 avril 2014, « la famille des fous » a pris une nouvelle dimension, l’escalade ayant conduit à la mort d’un membre de la famille. Le scenario du pire a commencé vendredi 25 avril dernier. Aminata Kanté âgée de 17 ans, élève en classe de 9e année à l’école fondamentale de Garantiguibougou s’est disputée avec sa petite et demi-sœur Mariam Kanté, âgée de 14 ans, élève en classe de 7e année à la même école. De la dispute, Aminata est sortie victorieuse.

La perdante qui n’a pas digéré sa défaite attendit le retour du travail de sa sœur aînée, Fatoumata Kanté dite Many, âgée de 26 ans, Sergent en service depuis 3 ans à la compagnie de la Protection civile de Baco Djicoroni, classe 2011 pour lui raconter les faits. Celle-ci et Aminata ne se supportent pas. Elle aime souvent à dire à sa demi-sœur qu’elle ne passera jamais au DEF. Et celle-ci a toujours répliqué qu’elle passera par ses propres efforts mais que jamais, elle n’achètera son diplôme.

Elle fait ainsi allusion au fait que Many a acheté son diplôme pour se présenter au concours de recrutement des Sapeurs pompiers. Toute la famille le sait. L’agent de Protection civile a promis de venger sa sœur Mariam. Dès le lendemain samedi 26 avril, la Pompière attendit le départ au travail de leur père pour s’attaquer à Aminata. Vers 7h30mn, elle alla lui bloquer l’accès à la toilette. Celle-ci la néglige pour éviter toute bagarre. Toujours sur les nerfs, le Sergent part la provoquer jusque sur le chemin de l’école aux environs de 12 H00. Elles se sont longuement disputées avant d’être séparées par des passants.

Le jour suivant, dimanche 27 avril, la première épouse de Sidi Kanté, mère de Mariam et de Many est arrivée de voyage. Ses filles lui firent un compte rendu des nouvelles. Aussitôt, elle convoqua sur la terrasse de la maison, une réunion regroupant Aminata, la fille de la seconde épouse, sa fille Fatoumata et son fils Drissa Kanté, cadet de la Pompière. C’est Fatoumata dite Many elle-même qui, à la demande de sa mère, alla chercher Aminata pour assister à la réunion. Quand celle-ci se présenta, la Pompière allergique à sa présence, s’éclipsa un moment avant de réapparaitre avec une tasse remplie d’essence et une boîte d’allumettes. Elle trouva Aminata, assise sur un matelas, en pleine discussion avec sa mère et son frère. Elle n’hésita pas à l’asperger d’essence avant de lui jeter un brin d’allumette enflammé. Aussitôt, l’adolescente prit feu et hurlait de toutes ses forces, demandant du secours. Au lieu de lui venir en aide, Korotoumou et ses deux enfants se sont enfuis en la laissant à son sort. Korotoumou et sa fille courent toujours.

Des sources informelles rapportent qu’elles sont retournées en Côte d’Ivoire. Le chef de famille alerté par les cris se fit accompagner des voisins pour éteindre le feu. Mais trop tard car, Aminata était grièvement brûlée. Appel fut fait aux agents de la Protection civile. Quarante minutes plus tard, ceux-ci se présentent pour lui administrer les premiers soins avant de l’évacuer au Centre Hospitalier Universitaire Gabriel Touré. Plus tard, Drissa Kanté qui s’était lui aussi enfui est revenu sur ses pas pour raconter les faits à son père. Ce dernier alla donc porter plainte contre eux au commissariat de police du 11e arrondissement. Le Commissaire divisionnaire de police Adama Seydou Coulibaly en charge dudit arrondissement imputa le dossier au chef de sa Brigade de recherches, l’Inspecteur de police Souleymane Fofana. C’est ainsi que celui-ci ouvrit une enquête.

Accompagné de son adjoint, l’Inspecteur de police Mohamed Lamine Coulibaly, ils se sont rendus au chevet de la victime pour recueillir sa version. Plus tard dans la même nuit, ils interpellèrent Drissa Kanté. Conduit au commissariat, ce dernier s’est mis à table en niant toute implication, lui comme sa mère. Il raconte que celle-ci avait initié la réunion dans le but de réconcilier les deux sœurs mais que Fatoumata a tout gâché. Il nia connaître leur cachette. Le mercredi 30 avril vers 9H, Aminata Kanté rendit l’âme des suites de ses blessures. Elle fut portée à sa dernière demeure le lendemain. Tout Garantiguibougou était abattu par cet ignoble assassinat, surtout la mère de la défunte qui est toujours inconsolable. Les enquêtes sont en cours pour retrouver les fugitives et les traduire en justice.

Drissa Kanté quant à lui est déféré devant le parquet. Selon des rumeurs qui circulent dans le quartier, la Pompière qui a travaillé un moment dans la mine d’or de Siama avant son recrutement fume du chanvre indien, boit de l’alcool et qu’elle a l’habitude de blesser en 1999 à l’arme blanche, une dame. Une agression qui lui a coûté un séjour à Bollé, la prison pour dames et enfants mineurs. Si c’est cela la rançon de la polygamie, il vaut mieux réfléchir par deux fois.

 

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