Après avoir reçu la délégation du camp du “non” à la révision constitutionnelle, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita a annoncé vendredi soir la télévision nationale sa décision de “surseoir” à la réforme constitutionnelle.
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita a annoncé vendredi soir la télévision nationale sa décision de “surseoir” à la réforme constitutionnelle. Son allocution est intervenue après une rencontre avec une délégation du camp du “non” à la révision constitutionnelle.
IBK a expliqué que “dans le climat actuel, les explications (sur la révision constitutionnelle) peinent à être entendues et acceptées. J’ai donc décidé en toute responsabilité de surseoir à la révision constitutionnelle”, a déclaré le président de la République dans une adresse à la télévision nationale.
“Je regrette les excès de langage et de comportement” qui menaçaient “d’ébranler la cohésion nationale”, a affirmé le président. Le projet de révision avait fait l’objet de vives contestations principalement à Bamako où des milliers de personnes ont manifesté à de nombreuses reprises.
“Il me revient de prendre les dispositions pour engager un dialogue inclusif et dépassionné”, a promis le président dans un discours appelant la nation à œuvrer au maintien de la cohésion sociale.
M. D.
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SUSPENSION DE LA REVISION CONSTITIONNELLE : Le camp du “non” restera vigilant…
Le lendemain de la décision du président de la République de surseoir à sa révision constitutionnelle, le camp du “non” a organisé samedi pour célébrer ce qu’elle considère comme une victoire contre un projet qu’elle combattait.
“Nous sommes ici pour célébrer une victoire, le retrait du projet référendaire. Nous remercions les milliers de militants qui sont présents au meeting. Nous resterons vigilants pour la suite”, a déclaré Amadou Thiam, vice-président de la plateforme “Touche pas à ma Constitution”, qui a rassemblé quelques milliers de personnes devant la Bourse de travail.
M. D.