Le ministre de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra a participé, le vendredi 02 octobre 2015, à la réunion des ministres des Finances de la Zone franc dans la salle de conférence du ministère de l’Economie et des Finances à Paris Bercy. Cette réunion était placée sous la présidence de Monsieur Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics de la France.
Les ministres ont fait le tour des sujets d’actualité qui présentent un intérêt particulier pour les pays membres de la Zone franc. Ainsi, ont été abordées tour à tour les questions relatives à la santé de l’économie mondiale, à la convergence des politiques macroéconomiques dans la Zone et aux perspectives macroéconomiques pour l’année 2015.
S’agissant de la situation économique en 2014, la zone Uemoa a réalisé une performance remarquable avec un taux de croissance du PIB réel de 6,4% contre un niveau mondial de 3,4%. Le Mali fait partie des pays qui ont tiré cette croissance avec un taux de 7,3%.
En matière de convergence, il faut noter que les pays de l’Uemoa ont adopté de nouveaux critères mieux adaptés à leur contexte. Sur cette base, cinq pays dont le Mali ont respecté l’ensemble des critères de premier rang.
S’agissant des perspectives pour l’année 2015, elles apparaissent favorables pour les pays de l’Uemoa et en particulier pour le Mali où il est attendu un taux de croissance du PIB réel d’au moins 5,0%.
Au-delà de ces sujets classiques et habituels, la réunion des ministres des Finances de la Zone franc s’est également penchée, sous forme de panels, sur certains sujets thématiques comme la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, l’intégration et le développement des marchés du crédit dans la zone franc et l’intégration des politiques fiscales.
Le ministre Diarra a été le principal animateur du panel sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Il a ainsi présenté l’expérience du Mali, caractérisée par un contexte de forte préférence pour la liquidité et de présence de bandits armés et de trafiquants dans le partie nord du pays. Il a notamment informé ses homologues sur les avancées remarquables enregistrées par le Mali en matière de réglementation et de dispositifs ad hoc pour lutter efficacement contre ces fléaux. En effet, au-delà de son appartenance au GIABA(Groupe Intergouvernemental contre le blanchiment en Afrique de l’Ouest) qui bénéficie du statut ORTG (Organismes régionaux de type GAFI), ce qui lui permet de faire des évaluations nationales dans ses pays membres, le Mali s’est doté, pour renforcer son arsenal dans le domaine de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, de la loi N° 2014-015 du 27 mai 2014 portant prévention et répression de l’enrichissement illicite. Cette Loi est accompagnée de deux décrets d’application pris le 26 août 2015, portant respectivement sur la fixation des modalités d’application de la loi sur l’enrichissement illicite et le modèle de déclaration des biens d’une part et l’organisation ainsi que les modalités de fonctionnement de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite d’autre part.
En marge des travaux, le ministre Diarra a eu un entretien avec son homologue français, Michel Sapin. Cette rencontre a été l’occasion de faire le point de la coopération économique et financière entre les deux pays, après l’annulation de la dette monétaire du Mali par la France en avril 2015. Les questions relatives à la poursuite de l’appui de la France à la consolidation des finances publiques du Mali pour l’année 2015 ont également été abordées.
Source: Ccom MEF
source : L’Indicateur du Renouveau