Dans son mot de bienvenue, le représentant de la Banque Africaine de Développement, dira que le Transport est au cœur du développement. Par conséquent la problématique des infrastructures de transports doit faire l’objet d’un intérêt particulier à la fois de la part des décideurs politiques, des opérateurs du secteur privé et l’intelligentsia nationale et internationale. L’Afrique accuse un retard considérable dans le développement des infrastructures car il est documenté que le continent n’investit que 4% de son PIB dans les infrastructures contre14% en Chine. Aussi, du fait de sa grande superficie, le Mali plus que d’autres, se doit-il parmi les pays les plus actifs en matière de développement des infrastructures de transport. En effet, outre le fait que le Mali est un pays enclavé, le secteur des transports malien est confronté à un certain nombre de contraintes dont notamment : la dégradation d’une partie de son réseau routier, la vétusté et l’inadaptation des moyens de transports ferroviaire et fluvial et, la faiblesse de la desserte domestique par voie aérienne pour ne citer que celles-ci.
Consciente des enjeux, la BAD assume volontiers le leadership dans ce domaine. Cette volonté s’inscrit dans le cadre de la stratégie décennale (2013-2022) de la Banque ; stratégie qui met le développement des infrastructures au centre de la transformation de l’Afrique.
Quant au Ministre des Transports, le thème de cette année « Transports et aménagements urbains : enjeux et perspectives » permet d’aborder de façon spécifique les problèmes quotidiens liés au développement des villes et l’offre de services de mobilité à offrir à ses habitants.
L’année écoulée a été marquée par : l’amélioration du service de transport aux usagers à travers la réduction du temps de traitement des documents de transports ; l’amélioration de l’assistance aux marchandises dans les ports de transit ; les actions de sensibilisation des usagers notamment dans le domaine de la lutte contre la surcharge et l’insécurité routière ; le renforcement des capacités de l’administration des transports ; l’ouverture de la subdivision des transports terrestres et fluviaux de Kadiolo ; les actions d’accompagnement du transit du coton sur les corridors.
Pour lui, les tracasseries routières et la non application intégrale du Règlement n°14/2005/CM/UEMOA relatif à l’harmonisation des normes et des procédures du contrôle du gabarit, du poids, et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises dans les Etats membres de l’Union Economique Monétaire Ouest Africaine (URMOA), sont encore aujourd’hui un problème très préoccupant et doivent être abordés avec professionnalisme et détermination pour que toutes les parties prenantes soient conscientes de leur part de responsabilité dans l’éradication de ces fléaux.
A cet égard, le département des Transports est résolument engagé dans le respect des engagements communautaires à travers l’information, la sensibilisation et la formation des acteurs du secteur, conformément aux axes stratégiques dans la Politique Nationale des Transports, des Infrastructures et du Désenclavement (PNTIITD).
Gaoussou Kanté
Malijet