Le retrait militaire de la France du Mali, qualifié de “piteux“, constitue un bilan “accablant” pour le “duo Hollande Macron“, a affirmé jeudi le candidat insoumis à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon, soulignant que le “désastre” était “largement prévisible“. “Tel est le prix de la gloriole de quelques-uns. Ceux-là ont transformé une opération militaire ponctuelle en une expédition sans perspective politique autre que de faire les fiers à bras à Paris“, a ajouté dans un communiqué le leader de la France insoumise, candidat de gauche le plus haut dans les sondages, autour de 10%.
Il vise particulièrement l’ex-président Francois Hollande (2012-17), qui avait envoyé des troupes au Mali en 2013 pour lutter contre des groupes jihadistes, et Emmanuel Macron, qui était son secrétaire général avant de lui succéder. Mais aussi Jean-Yves Le Drian, ministre des Armées avant de prendre les Affaires étrangères. “Il faut donc partir juste parce que c’est devenu intenable. Juste écrasé sous le poids de la bêtise et de la désinvolture des chefs civils français qui se sont grisés en voulant jouer à la guerre“, a souligné M. Mélenchon.
Il a en outre promis que, s’il était élu, il ferait évoluer la politique d’accords de défense en Afrique : “il ne peut plus être question de se voir convoqué puis renvoyé comme nous l’avons été au Mali“. “Dans l’immédiat je crois qu’il faut revenir dans les bases françaises existantes sur le continent africain, avoir un sérieux débat d’ensemble au Parlement avant de décider quoique ce soit de nouveau”. “Et surtout je ne fais aucune confiance à je ne sais quel nouveau déploiement sur le terrain dans le Sahel décidé par les auteurs du désastre actuel“, a-t-il conclu.