La réplique des autorités maliennes à l’annonce unilatérale par Macron du retrait des armées européennes à quelques mois des élections présidentielles, est un coup dur pour les autorités françaises.
De l’avis des experts, l’arsenal militaire déployé au nord du Mali durant ces 9 années ne peut être facilement délocalisé en moins de 6 à 8 mois. Il faut surtout souligner que pour certains engins, il faut obligatoirement l’aide de la Russie pour pouvoir les déplacer. Comment donc solliciter la Russie dont Macron dans son inexpérience diplomatique ne manque aucune occasion pour porter des accusations contre Poutine aussi bien sur le dossier libyen et malien que sur ce qu’il appelle le « sentiment anti français ».
Dans notre lettre au Premier Ministre Choguel Kokala MAÏGA, dans la partie « La guerre des stratagèmes », nous écrivons ceci : «Il faut aller à la recherche de tous les stratagèmes de malhonnêteté et de ruse dont la France ne cesse d’user. Les plus connus c’est l’utilisation de l’Union Africaine et de la CEDEAO. Changez de ring. Utilisez les mêmes stratagèmes avec les mêmes institutions, pour faire face aux autorités françaises sans les attaquer frontalement. Ne vous privez pas d’en faire recours pour les battre à armes égales. »
Vous avez gagné la bataille des appâts. Dans les jours qui viennent, la France suscitera une médiation dirigée par l’Union Africaine et/ou la CEDEAO pour renégocier les délais du départ de son armée du territoire malien. C’est l’occasion pour vous d’exiger la levée des sanctions qui vous sont imposées par les Coopératives françaises en Afrique de l’Ouest à savoir la CEDEAO, l’UMOA et l’UEMOA.
Ce qu’il faut faire avant leur arrivée, c’est de mettre Macron en conflit avec les Lobbyings européens au Mali. Il faut prendre un décret pour exiger une contribution à l’effort de guerre. Chaque entreprise et chaque société minière, exerçant sur le sol malien qui dégage un chiffre d’affaire d’au moins deux milliards de francs (2 000 000 000f) CFA/an, doit désormais consentir à hauteur de 7% de son revenu à l’effort de guerre jusqu’à la levée des sanctions économiques sur le pays.
Lorsque des partenaires se comportent comme des brigands, il faut agir en conséquence. Nous avons tous suivi à la télévision que l’imprimerie où est imprimé le FCFA a pris feu. Nous savons tous que les incendies d’une telle entreprise génèrent de l’argent frais avec les sociétés d’assurance. Je ne vous apprends rien que ce sont des milliards de FCFA qui ont été imprimés pour approvisionner le trésor malien.
Le Mali étant sous sanction, toutes ces liasses de billets de banque étaient stockées dans les entrepôts de cette imprimerie. Que l’incendie soit commandité ou pas, c’est une occasion pour le trésor publique français de blanchir ces tonnes de billets de fcfa qui étaient destinées au trésor public du Mali. Les sociétés d’assurance payeront en euro. Mais soyez en sûr, le Mali ne recevra rien en retour de cet argent qui sera blanchi.
« J‘ai deux grands ennemis : l‘armée sudiste positionnée face à moi et la haute finance dans mon dos. Des deux, c‘est la seconde qui est la plus dangereuse… Je vois s‘approcher rapidement une crise qui m‘inquiète au point qu‘elle me fait trembler pour l‘avenir du pays… Nous avons abandonné le pouvoir aux grandes entreprises, et nous allons connaître une vague de corruption sans précédent qui va s‘infiltrer jusqu‘aux plus hauts niveaux de l‘État. Les forces de l‘argent vont tenter de se maintenir au pouvoir en excitant les classes sociales les unes contre les autres jusqu‘à ce que toute la richesse se retrouve concentrée dans quelques mains et que notre République s‘effondre. J‘éprouve en ce moment plus d‘inquiétude pour mon pays que je n‘en ai jamais eu, même en temps de guerre. » Abraham Lincoln 16ème président des États-Unis., « Lettre à William Elkins », 21 novembre 1864.
Alors, Gouvernement du Mali, nous sommes en guerre et il y’a des incendies sur notre terre patrie le Mali, nous n’avons donc pas besoin de l’eau propre pour les éteindre. Prenez le contrôle des finances sur le sol malien. Touchez aux intérêts des multinationales européennes implantées au Mali avant les élections présidentielles en France. N’oubliez surtout pas que beaucoup de ces sociétés minières payent déjà des rançons préventives aux groupes terroristes depuis près de 10 ans.
Vous saurez trouver dans la constitution et dans les textes du Mali les lois pour les appliquer et nous n’aurons pas gagné seulement des batailles, mais la guerre de notre ère.
Par ailleurs, sachez que vos vies sont déjà mises à prix.
C’est pourquoi nous invitons toute la jeunesse africaine à se tenir prête dans toutes les villes africaines pour réduire au néant tout ce qui portera la griffe « France », si toute fois elle venait à toucher un seul cheveu d’une autorité malienne.
Larba Israël LOMPO
Analyste politique Pour Bamada.Net