A Kidal, une dizaine d’écoles ont rouvert : 150 000 enfants sont déscolarisés dans le nord du Mali
Dans le nord du Mali, à Kidal, une ville du désert, des centaines d’enfants retournent enfin à l‘école. Depuis 5 ans, ils en étaient privés. Toutes les écoles étaient fermées en raison du conflit entre groupes armés touareg et militants islamistes. Aujourd’hui, la ville sous contrôle d’un groupe de la coordination séparatiste des Mouvements Azawad, sillonnée par les forces françaises de l’opération Barkhane, a regagné en sécurité et en stabilité.
Le mois dernier, 10 écoles ont pu rouvrir leurs portes. Le ministre malien de l’Education Mohamed Ag Erlaf était venu sur place pour l’ouverture de l’une d’entre elles :
“Parce que c’est à l‘école que les enfants devraient être, les enfants ne devraient pas être dans l’armée, encore moins dans la rue, mais à l‘école.“
Depuis la rébellion touareg en 2012, on estime à 150 000 le nombre d’enfants déscolarisés en raison de 500 fermetures d‘écoles dans le nord du Mali.
Nombre de parents sont heureux de ce retour à la normale pour leurs enfants :
“Je suis soulagée de voir que nos enfants vont à l‘école tous les jours, cela les empêche de traîner dans les rues, ils peuvent étudier pour se former et, plus tard, ils pourront contribuer au développement de la région“, explique Rahmantou Walet Nini.
La rébellion Touareg avait pour but de créer un nouvel Etat appelé Azawad. Elle dénonçait le manque d’investissement et l’indifférence du gouvernement de Bamako, la pauvreté. Mais cette rébellion avait été rapidement détournée par des militants liés à al-Qaïda qui s‘étaient emparés des villes importantes du nord du Mali pour y établir la charia. Ces réouvertures d‘écoles sont donc un bon signe pour la région.
Avec Reuters