Le Grand hôtel de Bamako a abrité, le mardi dernier, la 9ème réunion de la Commission Tripartite Burkina-Faso-Mali et le Haut-commissariat des Nations Unis pour les réfugiés. Cette rencontre de haut niveau était présidée par le Secrétaire général du ministère de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, Salifou Maïga, qui avait à ses côtés l’ambassadeur-Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères du Burkina-Faso, Seydou Sinka et la représentante résidente de l’UNHCR au Mali, Angèle Djohossou.
La mise en œuvre des activités de l’Accord tripartite, signé le 9 janvier 2015, suit son cours normal. Ainsi, elle a été renforcée par la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation du Mali. C’est dans cette dynamique que les acteurs de la Commission Tripartite étaient en conclave au Grand hôtel pour la mise en œuvre du plan de travail élaboré lors de la précédente réunion tenue à Ouagadougou.
A l’ouverture, la représentante-résidente de l’UNHCR au Mali a rappelé la volonté de soutenir les efforts des gouvernements du Mali et du Burkina-Faso dans la poursuite des activités liées à la protection, au rapatriement volontaire et à la réintégration durable des rapatriés chez eux. D’après elle, le rapatriement est l’une des solutions les plus appropriées dans les situations de déplacement forcé à travers le monde, « C’est un processus dont la mise en œuvre repose sur plusieurs principes, à savoir la volonté du retour, la sécurité et la dignité qui engagent les candidats au retour« , a-t-elle réaffirmé. Ainsi, elle a salué les efforts des autorités maliennes dans la consolidation de la paix et de la sécurisation de l’ensemble de son territoire, de réconciliation nationale, l’amélioration des conditions d’accès à la justice et de développement, entre autres.
Pour l’Ambassadeur et Secrétaire général du ministère des Affaire étrangères et de la Coopération burkinabé, « cette rencontre se tient dans un contexte sécuritaire complexe que traversent les pays du G5 Sahel notamment le Burkina-Faso et le Mali. Ces attaques mettent à mal la quiétude des populations, entrainant une situation humanitaire difficile marquée par l’accroissement du nombre des déplacés dont près de 600 000 à l’intérieur du pays. En plus des déplacés internes, le Burkina Faso enregistre près de 26 000 réfugiés venus du Mali ».
Le Secrétaire général du ministère de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté a confirmé qu’à la date du 30 septembre 2019, il a été enregistré 74.402 rapatriés tandis que 138.402 Maliens sont encore réfugiés dans les pays limitrophes dont 25 719 au Burkina-Faso, 56.184 en Mauritanie, 56.499 au Niger.
Cependant, 187 139 personnes déplacées ont été enregistrées et identifiées et 561.606 personnes déplacées internes sont retournées dans leurs zones d’origine entre septembre 2012 et septembre 2019.
Cependant, il a assuré les participants de la volonté du gouvernement Malien dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, « L’espoir est permis grâce à la mise en œuvre du Plan de Sécurisation Intégré des Régions du Centre (le PSIRC) avec comme objectif une revitalisation de l’administration et le retour des services sociaux de base dans ces régions », a-t-il dit.
Oumar BARRY
Source: l’Indépendant