A la différence des autres crises qui ont affecté le nord, celle qui est en cours connaitra sans doute un dénouement heureux car, la communauté internationale l’ONU en tête est directement impliquée dans les pourparlers. D’ailleurs, le conseil de sécurité à exhorter le gouvernement de Bamako et les groupes armés à négocier de bonne foi.
Allons-nous vers la résolution définitive de la crise du nord, la réponse est oui, si l’on tient compte du fait que les groupes armés reconnaissent l’intégrité territoriale du Mali, la forme républicaine de l’Etat et la laïcité du pays.
Entamés le 19 octobre dernier, les pourparlers avec son sa récente étape ont pris fin sur une note d’espoir. Le dialogue a été facilitée par la volonté d’abord des Nations Unies qui a fait pression sur toutes les parties pour qu’elles renoncent à l’irréalisable. « Il est très important que le gouvernement malien marque son engagement en faveur du processus de paix par des gestes forts.
Nous appelons le gouvernement à faire ces gestes pour ne laisser aucune place aux doutes et à la suspicion. J’attends également de la part des différents groupes une attitude coopérative », a affirmé Hervé Ladsous, nouveau secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU. S’exprimant à l’ouverture de la 3eme phase des négociations, le diplomate ONUSIEN a rappelé aux uns et aux autres l’appel précieux lancé par le conseil de sécurité afin de parvenir à la paix. Ce dernier, rappelons le, a demandé au gouvernement Malien et aux groupes armés du nord de « négocier de bonne foi ».
« Le conseil de sécurité attache une grande importance au processus d’Alger », a-t il ajouté. Avant de rendre hommage à la médiation Algérienne, il en a profité pour condamner les attaques contre les éléments de la MINUSMA qui ont déjà couté la vie à 33 casques bleus ces derniers mois.
Au cours de la négociation, la partie Algérienne à présenter un document qui a servi de base de travail pour les travaux. C’est un document au contenu riche a souligné le ministre Algérien des affaires étrangères Ramtane Lamamra, car il ne faut pas laisser des zones d’ombre qui peuvent être exploitées pour torpiller les négociations, a ajouté pour sa part Hervé Ladsous.
Faut-il le rappeler six mouvements du nord, à savoir le Mouvement Arabe de l’Azawad(MAA), la coordination pour le peuple de l’Azawad(CPA), la coordination des mouvements et fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement National de Liberation de l’Azawad(MNLA), le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad(HCUA) et le Mouvement Arabe de l’Azawad (dissident) ont participé à ces pourparlers.
Paris à emboucher dans la même trompette que l’ONU par la voix du locateur de l’Elysée, François Hollande, qui a souhaité que les mouvements politico-armés du nord du pays et le pouvoir de Bamako parviennent à une paix durable. Il a exprimé ce vœu au cours d’un entretien téléphonique avec son homologue Malien El Hadj Ibrahim Boubacar Keita, il a au passage réitéré son soutien total au président Malien pour l’aboutissement du dialogue.
Les deux hommes d’Etat ont aussi exprimé leur solidarité dans la lutte contre le terrorisme. Toute chose qui prouve que toutes les parties sont déterminées à aller à la paix. Rappelons que le document final de ces différentes négociations sera paraphé à Bamako et donnera lieu à une cérémonie solennelle.
Badou S. Koba
Source: Tjikan