Mercredi dernier, devant le Conseil, Antonio Guterres a notamment appelé les autorités de transition à honorer leur engagement en «accélérant le rythme pour rendre le pouvoir à des civils élus début 2024. Le Secrétaire général a noté dans la foulée certains «progrès accomplis» dans le cheminement vers un retour à l’ordre constitutionnel, notamment l’élaboration d’un projet de Constitution et l’installation d’une autorité de gestion des élections. Toutefois déplore-t-il le retard dans l’exécution de certaines activités essentielles comme le processus du référendum constitutionnel ou encore l’effectivité des antennes locales de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE). « À moins d’un an de la fin prévue de la transition, il incombe aux autorités maliennes de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour accélérer ce processus de sorte que l’ordre constitutionnel soit rétabli dans les délais convenus », a martelé monsieur Guterres.
Le Secrétaire général des Nations Unies a par ailleurs rappelé aux autorités de la Transition le tournant que sous-tend l’année 2023 pour le Mali ainsi que les enjeux liés à la tenue d’élections et au rétablissement de l’ordre constitutionnel. Et de les inviter à mener à bien ce processus devant contribuer à poser les fondements d’une gouvernance démocratique et à créer un environnement propice à la mobilisation de l’appui international requis afin que la stabilisation s’inscrive dans la durée. Après un appel téléphonique avec Guterres, le Chef de l’Etat, Col Assimi Goita a dans un tweet réitéré son engagement à un retour à l’ordre constitutionnel. «J’ai eu un long entretien téléphonique avec le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres… Je lui ai transmis notre engagement pour un retour à l’ordre constitutionnel normal, apaisé et sécurisé et l’ai invité à encourager la communauté internationale à accompagner notre pays» a indiqué le Col Goita dans son tweet. Toutes choses corroborées par un récent mémorandum où le ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, rassure que «la mise en œuvre diligente du chronogramme de la transition demeure une priorité des autorités maliennes. Et le chef de la diplomatie malienne d’indiquer que le report annoncé du référendum constitutionnel, initialement prévu le 19 mars 2023, participe de la volonté du gouvernement de prendre les mesures nécessaires en vue d’une bonne organisation dudit référendum à travers la pleine opérationnalisation de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE), y compris la mise en place de ses sections régionales et la vulgarisation du projet de Constitution ».
Amidou Keita