Adoptée par l’Assemblée Nationale, en décembre 2017, et promulguée en janvier 2018, la Loi relative aux défenseurs des Droits de l’Homme tarde à être prise en Décret en Conseils des Ministres. Sur ce, Amnesty International Mali demande aux autorités de faire encore des efforts.
Fidèle à sa vision d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les d
roits énoncés dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et dans d’autres textes internationaux, Amnesty International Mali mène des missions de recherches et des actions visant à prévenir et faire cesser les atteintes graves à l’ensemble des droits.
Dans le but de permettre à Amnesty International Mali de mener librement ses activités, l’Assemblée nationale a délibéré et adopté en sa séance du 13 décembre 2017, la loi relative aux défenseurs des droits de l’Homme dont la dernière étape reste qu’elle soit prise en décret présidentiel.
Selon Salif Fofana, Coordinateur campagnes et mobilisations, la mise en application de cette loi va permettre les acteurs dans ce domaine d’exercer leur métier notamment les journalistes et les défenseurs des Droits de l’Homme.
L’article 3 de la présente loi précise : «Les défenseurs des droits de l’Homme ont le droit d’exercer librement toute activité de promotion, de défense et de protection des droits de l’Homme et des libertés fondamentales sur toute l’étendue du territoire national et dans le respect des lois et règlements ».
Selon cette loi dont le décret est attendu, les défenseurs des droits de l’Homme, dans le cadre de l’exercice de leurs activités, ont le droit de se réunir et de se rassembler pacifiquement, de former des organisations, associations ou groupes non gouvernementaux, de s’y affilier et d’y participer. Aussi, de communiquer avec des personnes ou des associations qui poursuivent les mêmes buts, qu’elles soient gouvernementales, non gouvernementales ou intergouvernementales, de rechercher et d’obtenir des informations sur les Droits de l’Homme et les Libertés fondamentales et de les conserver.
Et, enfin, de publier, de communiquer et de diffuser librement leurs idées et informations sur les Droits de l’Homme et les Libertés fondamentales, d’évaluer l’effectivité des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales et d’attirer l’attention du public sur la question par tous les moyens appropriés.
Pour les Responsables d’Amnesty International Mali, ce décret est fortement attendu pour leur permettre d’étendre leurs missions de défense et de protection des droits humains.
En atelier de formation avec une dizaine des hommes de media, au siège du secrétariat national, à Kalaban-Coura, les responsables de ce regroupement ont expliqué le travail d’Amnesty International Mali, lequel consiste à apporter de la lumière dans les zones sombres.
Créée en 1961 à Londres et regroupant plus de 8 millions de membres dans presque tous les pays du monde, Amnesty International est présent au Mali depuis 1991, après les événements du 26 mars.
Ousmane MORBA
Source: L’Observatoire