Le Maire PDES de la ville de Gao, Sadou Diallo a été accueilli dimanche par des centaines de personnes, a appris koulouba.com, de sources municipales. C’était en présence de tous les chefs de villages de la région, de représentants de partis politiques et de notabilités de la Commune urbaine de Gao.

Bamako- 27/10/2015- Dimanche 25 octobre 2015, c’est la fête à Gao. Suspendu en juillet dernier par le Ministre de l’Administration territoriale pour le fait supposé «d’avoir permis l’aménagement de la berge du fleuve du Niger à Gao, faisant partie du domaine public de l’Etat, par divers actes administratifs de la commune urbaine de Gao, sans autorisation d’occupation de ce domaine par l’autorité compétente», «cautionné, par des manœuvres contraires aux procédures administratives reconnues par les lois et règlements, l’occupation des lieux par le «GIE-Boney» qui en a effectivement disposé sans titre ni qualité», le Maire Sadou Harouna Diallo qui ne s’y reconnaissait pas, avait dès lors décidé de saisir la justice.

Ainsi, face à ce que ses proches ont perçu comme « une cabale politique orchestrée et exécutée par le ministre Maiga », le maire Sadou Harouna Diallo a saisi, par l’entremise de son conseil, la Section administrative de la Cour suprême pour, à défaut de l’annuler purement et simplement, surseoir à l’exécution de sa suspension. Il s’agit d’un recours qui devrait connaitre de suite 10 jours après la saisine de la Cour. Mais, entretemps, selon l’avis de son Conseil, la pression de l’Exécutif a beaucoup joué pour justifier le retard accusé du côté de la Cour qui a fini par dire le Droit en toute indépendance. Car la Section administrative de la Cour suprême, en son audience du 8 septembre 2015, a ordonné le sursis de la décision du ministre de l’Administration territoriale portant suspension du Maire de Gao, Sadou Diallo, le rétablissant légalement dans sa fonction.

En ce dimanche 25 Octobre 2015, c’est un Sadou Harouna bien victorieux qui fait une entrée triomphale après des semaines d’absence.  Il est de retour à Gao où il a repris fonction. Il faut noter que Gao, la ville dont Sadou est l’actuel Maire, est majoritairement PDES, le parti des héritiers d’ATT.

« Dieu ne dort pas ! Et à tous, grâce à la responsabilité de la Cour Suprême, il vient de nous montrer de quoi notre compagnon Sadou a été arbitrairement victime », fait remarquer Ahmadou Abdoulaye Diallo, président du PDES.

Accueilli par des centaines de personnes, le Maire Sadou Diallo a lu un discours plutôt tourné vers l’apaisement et la réconciliation. Ci-dessous un extrait.

« Ce qui s’est passé est un non évènement. Le ministre Abdoulaye Idrissa est et reste mon petit frère. Cependant, Gao et les autres régions du nord ont trop souffert pour que nous nous mettions dans une opposition farouche ! Nous disons oui à une opposition constructive et tous les fils de Gao se doivent de se donner la main pour construire notre grande cité. Le poste de ministre qu’occupe Abdoulaye Idrissa appartient à tous les fils et toutes les filles de Gao et du Mali, c’est pourquoi, nous devons en profiter».

source : La Rédaction