Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Résultats définitifs du scrutin référendaire: l’attente devient de plus en plus longue

18 juin 2023-18 juillet 2023, cela fait exactement un mois que les électeurs maliens se sont rendus aux urnes pour voter pour ou contre le projet de nouvelle constitution. Un mois après la tenue de ce scrutin référendaire, les regards sont toujours tournés vers la Cour constitutionnelle qui doit proclamer les résultats définitifs. L’attente a été longue et les Maliens commencent à se poser des questions face à ce suspens qui devient interminable.

Le président de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), Me Moustapha CISSE, a proclamé, le vendredi 23 juin dernier, les résultats provisoires du référendum constitutionnel qui s’est tenu le 18 juin.
Il appartient maintenant à la Cour constitutionnelle de proclamer les résultats définitifs du scrutin après avoir procédé aux vérifications et rectifications nécessaires.
Mais cela fait maintenant trois semaines que les Maliens attendent toujours la fumée blanche venant de la Cour constitutionnelle. La seule institution qui a la latitude de valider ou d’invalider les résultats d’une élection au Mali.
Selon les résultats provisoires dévoilés par l’AIGE, les Maliens ont approuvé avec 97% des voix le projet de nouvelle Constitution contre 3% de non. Le taux de participation est de 39,4%.
Aux dires du responsable de l’instance électorale, Me Moustapha CISSE, « le scrutin référendaire s’est tenu sur l’ensemble du territoire… excepté 1 121 bureaux de vote (sur 24 416) ».
Un bilan qui est en contradiction avec les constatations effectuées sur le terrain par deux instances d’observation des élections accréditées par les autorités, à savoir la Mission d’observation des élections du Mali (Modele) et la Coalition pour l’observation citoyenne des élections au Mali (Cocem).
Selon les constats des 3 000 observateurs déployés par la Modele-Mali, le taux de participation est estimé à « environ 28 % ». Contrairement au président de l’AIGE, la Modele-Mali et la Cocem ont également souligné que le vote n’avait pas pu avoir lieu sur l’ensemble du territoire.
Les deux organisations accréditées pour l’observation de ce scrutin référendaire ont soutenu qu’aucun scrutin n’avait pu être organisé dans la région de Kidal.
Cette contradiction entre les données de l’Autorité indépendante de gestion des élections et celles des observateurs a suscité des polémiques entre les partisans du Oui et ceux du Non.
La balle est désormais dans le camp de la Cour constitutionnelle pour valider ou invalider ce scrutin référendaire.

PAR MODIBO KONE

Source : Info Matin

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance